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Article : La puissance bienveillante du monde

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Ce qu'on entend sur la montagne

perceval78

  06/11/2015

Frère ! de ces deux voix étranges, inouïes, 
Sans cesse renaissant, sans cesse évanouies, 
Qu'écoute l'Éternel durant l'éternité, 
L'une disait : NATURE ! et l'autre : HUMANITÉ !

Alors je méditai ; car mon esprit fidèle, 
Hélas ! n'avait jamais déployé plus grande aile ; 
Dans mon ombre jamais n'avait lui tant de jour ; 
Et je rêvai longtemps, contemplant tour à tour, 
Après l'abîme obscur que me cachait la lame, 
L'autre abîme sans fond qui s'ouvrait dans mon âme. 
Et je me demandai pourquoi l'on est ici,
Quel peut être après tout le but de tout ceci,
Que fait l'âme, lequel vaut mieux d'être ou de vivre, 
Et pourquoi le Seigneur, qui seul lit à son livre, 
Mêle éternellement dans un fatal hymen 
Le chant de la nature au cri du genre humain ?


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Rêves en série

H. Dhoukar

  07/11/2015

Les rêves gagnent à être interprétés en les reliant bout à bout et en les approchant comme une série dans un temps donné. Ils sont une manifestation de l’inconscient qui se donne la force de parvenir à la conscience et de l’altérer de quelque façon avec le même pouvoir que le réel. Ces deux rêves qui se suivent évoquent tous les deux un arrachement de la réalité. Le premier, avec le déracinement de l’arbre, se déroule à l’extérieur, dans le monde familier. Le deuxième évoque un autre arrachement, mais celui-là se passe à l’intérieur de l’âme du rêveur qui passe d’une dimension, disons idéale (distorsions de l’espace et du temps, sentiment redoublé d’élévation subjuguant les sens, disparition des contrastes par diffusion de la lumière, beauté et harmonie…) à une dimension réaliste sordide qui dénote d’un affaissement, d’un abaissement qui est une souillure de la dimension idéale. Cette brusque substitution d’une dimension élevée jusqu’au sublime par une dimension basse et sordide correspond au déracinement de l’arbre (élévation) et la découverte de la cavité libérée par sa souche où grouillent les gorgones.

Ce qui est intéressant, dans le second rêve, c’est le passage à l’univers intérieur de l’âme (le premier rêve recourt à un langage réaliste, le second est réellement onirique). Il renouvelle l’avertissement du premier en insistant sur la dimension intérieure du rêveur, amplifiée par la présence d’êtres proches et sans doute chers, mais qui, dans le rêve, ne représentent que la subjectivité du rêveur à travers les sentiments qu’ils lui inspirent. Il est intéressant de relever que la dispersion de ce groupe est initiée par la femme et sa fille aînée, c’est-à-dire par des êtres liés au seins d’une relation juridique et non pas fusionnelle par le sang (second mariage et fille qui n’est pas celle du rêveur), tandis que la personne qui reste à ses côtés semble symboliser le regret du rêveur de ne pas avoir eu un fils, à travers l’évocation du neveu aimé comme un fils et dont l’image se substitue à un moment à celle de belle-fille cadette. Le langage du rêve semble solliciter dans cette figure d’une cellule familiale les failles qui permettent une mise en garde contre un délitement (l’arbre du premier rêve évoque aussi l’image du délitement). Il faut s’arrêter à ce niveau de la tentative d’interprétation car le rêve ne fournit plus de pistes. Cependant, l’insistance du rêveur sur le sentiment d’accablement ressenti au réveil et sur la façon dont il l’a surmonté, est peut-être le résultat recherché par le rêve en tant que message de l’inconscient : il faut rester attacher aux sommets et ne pas se perdre dans les sentiers de traverse qui le font perdre. C’est un sentiment d’ébranlement intérieur qui vous alerte et vous dit : ne vous laissez pas ébranler. Restez attaché à votre intuition haute, méfiez-vous des stations service qui sont le déclencheur de l’ébranlement intérieur. Étant donné l’activité du rêveur, ces stations qui lui sont si utile dans sa circulation dans le vaste monde de l’information, sont les sites qu’ils consulte et qui diffusent une information qui le minent intérieurement et lui font envisager l’inéluctable.
 

Cauchemar , cygne Noir

Christian Feugnet

  07/11/2015

Je ne saurai interpréter ce cauchemar et m'en garderai .
Toutefois , je suis bien d'accord qu'il existe une puissance bienveillante du monde(?) , sans aller jusqu'à parler de providence ou d'harmonie préétablie .
Quelque chose en nous ,nous alerte , nous prévient que quelque chose ne va pas , en nous méme .
Je ne saurai non plus affirmer qu'elle est la bonne formule , inconscient , subconscient ... çà ...soi ...
Méme nos petites personnes sommes des étres d'une complexité supérieure à notre entendement , à mon avis . Mais si vous avez retrouvé le moral , je pense que c'est parce que vous avez trouvé ou esperé trouver , la solution .