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Article : Jaurès ou Barrès (II)

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Ah ! quelle joie ! depuis 1968 . . .

François Jéru

  05/06/2017

. . . depuis 1968 je n'avais rien entendu de tel.
Bravo. cela fait plaisir.
Eh bien la voie est toute tracée. Ya plus qu'a comme on dit

Persiste et signe...

Auguste Vannier

  06/06/2017

Cette volonté de rendre insignifiante la distinction Politique entre les projets de droite et ceux de gauche contribue à l'arnaque idéologique de la droite.
Il y a des différences fondamentales, irréductibles dont la principale est que la Droite politique s'accomode fort bien du capitalisme, quitte à l'encadrer (quand elle peut) de manière plus ou moins serrée. Or c'est au principe même du capitalisme que la gauche s'oppose (pas celle frelatée dont s'est affublé le PS et qui fait une belle démonstration de sa "vérité de situation").
Le projet Politique de la gauche est de se déprendre (ne pas se soumettre à) de l'emprise totalitaire du capitalisme. Totalitaire parce que l'imaginaire moteur de cette idéologie est de réussir à mettre la totalité du fonctionnement social au service de la maximisation infinie du profit d'accumulation. Comme il met en coupe réglée toutes les ressources naturelles de notre écosystème, sans se soucier de leur finitude, ceci au nom d'une croissance infinie dans un monde dont pourtant nul ne peut ignorer la finitude.
Pour arriver à leurs fins les capitalistes sont capables de mettre tous les moyens en jeu. C'est visible dans leurs connections multiples et avérées avec la fraude, la corruption, la criminalité, la guerre…Quotidiennement cela transpire dans leur manière d'imposer leur volonté par l'ultimatum et le chantage.
L'ultimatum c'est par exemple dans cette PME la formule: si tu n'accepte pas mes conditions tu prends la porte (il y en a 10 qui attendent derrière toi)!
Le chantage, c'est la ritournelle jouée aux élus locaux: si vous ne rendez pas votre territoire attractif pour nos profits, nous irons voir ailleurs (chantage à la délocalisation, à la fuite des capitaux,...).
Si bien qu'au fond le capitalisme est anti-démocratique. La Démocratie avec les lois d' l'Etat qui en découlent est un frein à la liberté de faire des profits (euphémisé dans l'expression novlangue de "liberté d'entreprendre").
Les trois piliers de ce projet sont: 
1) la réduction des coûts ( grâce au libre échange et au chomage dit "structurel");
2) La spéculation pour faire de l'argent avec l'argent (grâce à la financiarisation);
3) La désinflation compétitive  (grâce au productivisme).
Alors, je persiste à ne pas vouloir me soumettre à cette logique qui fait le fond de la droite.
Je refuse toute confusion avec un parti de droite, fusse-t-il  anti-système, et donc ne vois pas la possibilité d'une alliance avec le FN (sans compter l'effet repoussoir de quelques unes de ses positions anti-humanistes).
Et je signe: un Insoumis