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Article : Ils se sont vus, ils se sont entendus...

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Sous des couverts d'argents

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  09/07/2017

Ce dimanche matin, alors qu'une pluie fine brouille le paysage au dehors, je ne peux autrement faire que de laisser quelques mots au regard de ma lecture sur votre blog.
Le désir de le faire est poussé par quelques colères rentrées associées à une nuit de pleine lune qui plus tôt ce matin vint chavirer mon esprit quelque peu tourmenté, je l'avoue. Une pleine lune dont nous faisons la plupart du temps abstraction et qui révèle avant tout notre part d'animalité.
C'est cette même part d'animalité sous des couverts d'argents qui rend la lecture du temps politique si difficile à déchiffrer. En effet, comment imaginer avec le protocole si raffiné d'un G20 que des personnes de "bonne volonté" se chamaillent en public ? N'est ce pas là aussi une histoire à en mettre plein la vue aux chefs d'état des pays dit "émergents" et de montrer également par là qui sont les maîtres ?
On tiendra à l'écart dans la mesure du possible le journaliste à l’affût du moindre couac.  Mais le couac arrive toujours plus ou moins car la part animale n'est pas toujours contrôlable. En c'est au gré de la succession incessante de ces vagues de lunes que naissent les polémiques dont s'abreuvent le petit peuple dans l'ennui.
Le contraste avec l'agitation au dehors de ces moins que rien, ces va-nu-pieds, ces sans-dents à l'extérieur est pour le fait saisissant. Un commentateur zélé faisait le rapprochement entre les véhicules, équipements, armes utilisés par la "Polizei" et ceux vus dans le film Brazil. Il est certain que l'image est fort parlante. Quel temps vivons nous, réellement ? Quel réel se montre à nous ? Ce n'est donc plus une fiction ?

La question d'une morale affichée plutôt pour lisser les esprits que pour les engager à trouver leurs places dans ce monde est au départ de cette réflexion. Le refus de voir les démons qui s'agitent les nuits de pleine lune dans nos esprits, qui par nature sont prêts à tout instant à chavirer, est la source de bien de nos ennuis, ou encore de nos drames.
Entre morale lissée, animalité rentrée sous couverts d'argents et langage de bois, le G20 est là comme cette bruine du matin pour brouiller le paysage.
Si la volonté de remplacer une certaine verticalité à bout de souffle dans l'organisation de nos sociétés est le La du moment, l'horizontalité qui est censée venir dessiner les contours de leurs futurs ne doit pas nous faire oublier que le terrain est fortement accidenté. L'image  "Ready to blow" de lYellowstone est là pour nous le rappeler.
Oui, les événements ont leurs logiques propres qui sont, au grand Dam des puissances en présence au G20, hors de contrôle. Toute logique rationnelle se donne pourtant pour tâche d'en saisir les contours. Dans un même temps, parce qu'elle est humaine, cette même logique doit faire face à ses propres démons.
La mécanique du monde ne fait qu'épouser les anfractuosités d'un terrain par nature accidenté. Sur la piste d’atterrissage comme sur la piste d'envol de l’aéroport à Hamburg les « grands de ce monde » n'en éprouvent pas vraiment la sensation.
Rien de neuf à l'horizon !