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Article : Du rôle de l'état

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Reste-t-il un espoir?

dominique

  11/03/2015

Bravo! En plein dans le mille…

Quand je pense que j’ai contribué à cela en toute inconscience… C’est après qu’on comprend ce qui s’est passé, en tous cas, nous le commun des mortels. J’essaie de redresser le tir en diffusant les idées de Bernard Friot, par ex (http://www.reseau-salariat.info/?lang=fr) et en collaborant à divers sites de réinformation par des traductions, mais n’est-ce pas trop tard? Je suis atterré par le monde que je laisse à mes petits enfants…

Cette civilisation monstrueuse finira par s’effondrer comme le prédit P. Grasset, mais rien n’est prêt pour la remplacer. Les seules propositions intéressantes pour construire une autre société à partir des acquis révolutionnaires du 20è s. sont celles de B. Friot mais qui les écoutera?

néo-libéralisme vs etats-nations

Patrice Coste

  11/03/2015

Cette analyse de la dissolution de l’Etat semble partielle et mélange les effets et les causes.

Dans le monde néo-libéral de la “concurrence libre et non faussée”, l’état ne peut plus avoir de politique économique, industrielle, de stratégie de développement etc.
Parce que, précisément, ce serait entraver le fonctionnement du merveilleux modèle concurrentiel.

Impossible de subventionner un secteur économique, c’est une subvention interdite… Impossible d’imposer des droits de douanes pour protéger des ressources ou des emplois, c’est contraire au “libre-échange” (et aux traités signés…).

L’idéal néo-libéral est effectivement un état (police/justice) qui se contente d’assurer la protection des biens et des personnes, et surtout la non contestation du système, le reste étant régit par le droit commercial.

C’est la cause première.

Le reste - corruption, simples payeurs de taxe etc - n’est que conséquences de cette pression du modèle néo-libéral, des moyens dont il dispose, et de ce qu’il a déjà accompli dans cette entreprise de réduction des pouvoirs de l’état.

Résultat: il n’y a aujourd’hui presque plus de possibilité d’action politique dans ce qui reste des états-nations de l’UE.

Ce qui reste du pouvoir politique est également l’objet d’une entreprise de déligitimation féroce: ils sont “tous nuls/pourris/corrompus/vendus à la finance internationale et aux lobbies”, qu’il s’aggisse des élus, des hauts fonctionnares, ou des instances type BCE, commission Européenne.

L’alternative est donc la fin du modèle néo-libéral universel via la fin de l’hégémonie états-unienne et l’avènement d’un nouveau modèle international coopératif (inter-nations), ou alors ce que les auteurs de science-fiction des années 80 appelaient les “mégacorporations” qui seraient les nouveaux “états” mondiaux.

(Dans la littérature cyberpunk, une mégacorporation est un énorme conglomérat ayant le monopole, ou le quasi-monopole sur de multiples marchés - matières premières, technologies de pointe, services, etc.. Les mégacorporations sont si puissantes qu’elles peuvent ignorer la loi, posséder leur propre armée, contrôler politiquement des territoires et parfois agir comme un gouvernement.)

En pratique, les USA fonctionnent déjà comme pilotés par une association de mégacorporations, où le rôle de l’Etat est encore toléré car il permet d’asseoir et de préciser ce nouveau modèle.

Et la dissolution de l’Etat n’est que le reflet de la montée de la puissance des mégacorporations.

(la montée des nationalismes aujourd’hui peut-être vue aussi comme une réaction à cette perte de pouvoir des citoyens, des états:  une tentative de le restaurer)

GUERRE et CONFISCATIONS

eric basillais

  13/03/2015

Le rôle des états semble évoluer avec les menaces de guerre de confiscation tous azimuts.

Bien sûr, ce serait le chaînon manquant avec d’autres guerres aussi dissolvantes à terme que le néo-libéralisme de l’antique Pax Americana.

http://angoulmois.hautetfort.com/archive/2015/03/13/guerre-des-confiscations-5582219.html

L’autre grand problème, pendant de celui-ci,  est le rôle des Nations (et en plus petit, des familles) face à la déferlante anti-nationale voire anti-humaine.

Moneybag-logic

Dedef

  17/03/2015

vous devriez lire ceci:
http://cluborlov.blogspot.ch/2014/05/moneybag-logic.htm

In case you missed it, the US is not a democracy. A Princeton University study by Gilens and Page performed a regression analysis on over a thousand public policy decisions, and determined that the effect of public opinion on public policy is nil. That’s right, nil. It doesn’t matter how you vote, it doesn’t affect the outcome in any measurable way

Gilens and Page determined that the opinions of the economic elite and of business groups do have a profound effect on public policy. If this group is dead-set against a bit of policy, it will not be adopted: 0% support by this group means no chance of the policy being adopted. If, on the other hand, this group is 100% behind something, the chances of it being adopted skyrockets up to 70%.

que penser de cela?

olivier laurent

  22/03/2015