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Article : De la pensée-blasphème à la pensée de la spiritualité

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Régression

dont acte

  28/09/2012

Personnellement, il me semble que notre dignité d’êtres raisonnants, issus des quelques dizaines de millénaires qui font culture, ait pour ardente nécessité de sortir de l’obscurantisme de l’actuel Système, l’abêtissement programmé des masses manipulées par le 1% du haut de la pyramide. Nous connaissons déjà le processus, nous l’avons déjà réalisé dans notre coin d’Eurasie en sortant de l’obscurantisme traditionnel des religions qui génèrent sociétalement les mêmes effets.

Il relève de l’honneur des hommes d’avoir pu enfin créer une société  post-religieuse, résolument prométhéenne. Que son absence de transcendance génère la déliquescence des esprits est un problème que je reconnais volontiers. J’en appelle comme vous à une « méthodologie [devenant] même philosophie, puis métaphysique ». Mais pourquoi dans cette démarche s’embarrasser du postulat de dieu ? L’histoire de ces quatre derniers siècles prouve amplement la supériorité d’une approche matérialiste. Et en contre-exemple, de nos jours, superposer une carte des religions et une carte du développement économique révèle l’ahurissant facteur du sous-développement qu’est l’Islam. Dans ces conditions,  accepter la « spiritualité dans le raisonnement » « comme une vérité de l’intelligence » me semble un relativisme culturel particulièrement régressif qui renie les efforts de nos pères.

Dieu

Hédi Dhoukar

  28/09/2012

Arnold Toynbee, dans son Study of history, insiste beaucoup sur l’importance du monotheisme qui a concouru, selon lui, à dépasser une époque où l’homme était la seule mesure de grandeur. Le fait qu’il y ait quelque chose de plus grand entraîne un phénomène de transcendance : désormais, l’homme est jugé par plus grand que lui. Le saut est considérable. À cela s’ajoute le fait que le monothéisme ouvre sur l’universel et favorise l’unification de l’humanité. Enfin, pour A.Toynbee, l’histoire n’a pas de sens sans quelque chose de supérieur qui l’englobe. C’est pour cela qu’il admire la Cité de Dieu, de Saint-Augustin et les Prolégomènes de Ibn Khaldoun : en dernière analyse les tenants et aboutissants de l’histoire, en tant qu’histoire universelle ressortissent d’un dessein supérieur qui nous échappe.
La notion d’inconnaissance peut se substituer au concept de “Dieu”. On n’est pas dans le mythe religieux du Dieu créateur en sept jour etc, une image psychique d’un Dieu qui n’est qu’un père hyperbolisé. Mais dans une nécessité de donner un nom à ce qui nous dépasse et peut être, nous détermine. Schopenhauer appelle celà  la “volonté aveugle en soi et pour soi”, Bergson, l’”élan vital”, les psychanalystes, l’inconscient. Il serait trop long de développer cela, de la pensée hindou et du concept de “voile de maya”….
Dernier point important : au niveau symbolique le bien et le mal forment un couple d’opposés complémentaires. Si on supprime l’un on supprime l’autre. Pas de jour sans la nuit! En supprimant Dieu, on supprime le diable et l’on croit ouvrir ainsi une ère d’impunité, d’inculpabilité,  mais dans un chaos tel que même ces notions paraîtront désuètes,et pour ce qu’elle sont vraiment : infantiles.

Anachronisme

dont acte

  29/09/2012

«Dernier point important : au niveau symbolique le bien et le mal forment un couple d’opposés complémentaires. Si on supprime l’un on supprime l’autre. Pas de jour sans la nuit! En supprimant Dieu, on supprime le diable et l’on croit ouvrir ainsi une ère d’impunité, d’inculpabilité, mais dans un chaos tel que même ces notions paraîtront désuètes,et pour ce qu’elle sont vraiment : infantiles. » Dieu par Hédi Dhoukar – du 28/09/2012

Curieux cette soif de père fouettard chez les croyants musulmans. Attitude vraiment infantile. Incapables de penser hors de la doxa, de se mettre un seul instant dans l’esprit d’un incroyant, situation impensable dans son sens premier. L’incroyant, libre de toute soumission, de toute coercition d’une loi impérative et magique ne serait alors qu’un enfant mal dégrossi livré à ses plus bas instincts, il serait incapable de respecter l’ordre moral qui naturellement structure toute vie en société. Et cela est pensé au XXIème siècle. Pitoyable.

La courtoisie est un signe d'ouverture d'esprit

Bertrand Arnould

  01/10/2012

Cela fait longtemps, du moins pour ceux qui ont pu intégrer l’esprit que nous y partageons, que sur ce site nous nous honorons de pouvoir accueillir des pensées, qui, si elles sont issues de cultures différentes, la forme, nous font profiter de la richesse de leurs analyses qu’ils ont su placer au delà du dogme, le fond, au sujet de cette dernière phrase, je vous incite à essayer à faire de même, Mr Dont acte.
Etre incroyant,à mes yeux c’est être aveugle et, je m’en excuse auprès de beaucoup, être religieux c’est être aveuglé, quant à être laïcard c’est bien pire que cela.