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Article : Chronique du 19 courant... Psychologie crisique

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Ce ne sont donc pas des crises...

Alain Vité

  19/06/2015

... comme on a une crise d’asthme ou d’urticaire.

Ce serait plutôt les étapes progressives d’un effondrement, comme avec une maladie dégénérative fatale.

Le malade perd l’usage d’un rein, puis de l’autre, ou des poumons, puis un oeil, puis les signaux nerveux n’atteignent plus les membres… jusqu’à la mort en sachant que chaque nouvelle dégradation est en général définitive et sans espoir de récupération, et réclame plus de moyens techniques et de soins pour compenser les pertes.

Le cancer peut faire ça, la sclérose en plaque aussi, la myopathie, le sida…

Avec ces maladies, des épisodes de “vraie” crise arrivent aussi. Ils sont en général favorisés par un ou plusieurs facteurs de la maladie. Dans certains cas, par l’affaiblissement que ces épisodes provoquent, ils aggravent les marques de l’effondrement en cours, voire accélèrent la survenue des pertes prochaines.

Le bateau Occident n’est pas spécialement sous un climat de tempête, il ne s’agit pas de réparer les voiles entre chacune quand le ciel se calme. Le bateau coule, et chaque nouvelle intempérie aggrave les voies d’eau et accélère le naufrage du navire. Et au fil de l’aggravation, les brises les plus bénignes finissent par avoir des effets plus graves, que les plus violentes tempêtes n’en avaient eu au début de la “maladie”.

Ce ne sont donc pas des crises qui s’éternisent, mais le diagnostic progressif de la dégénérescence profonde en cours, d’où votre sentiment d’inadéquation du terme.

De l'importance du détachement.

Olivier Riche

  20/06/2015

Les optimistes pensent que nous vivons dans le meilleur des mondes possibles, les pessimistes en sont intimement persuadés.

Pierre Desproges

un peu perdu...

christophe

  20/06/2015

Très bel article que j’attendais…sans le savoir!
J’ai quelque fois l’impression que certains textes de dedefensa/ Philippe-Grasset sont publiés alors que j’ai la même perception et les mêmes sentiments des événement et du temps. Comme un égrégore antiSystème.
J’ai des interrogation un peu grossières; je me demandais en quelle"substance”  la doctrine grasséenne pourrait recouvrir le champs de la critique de Lenine dans son petit livre de 1916/1917 “L’Impérialisme, stade suprême du capitalisme”, voire certains aspects du corpus de Marx et d’interprétions de celui-ci par certains marxien?
Peut-être sera-ce un sujet de thèse universitaire en 2115?
Amicalement,