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Article : Chronique du 19 courant… Du privilège de l’écorché vif

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encore merci

olivier taurisson

  19/01/2014

Encore merci Monsieur Grasset pour cet article!
Vous avez le “don” de trouver les liens qui unissent notre présent au Monde à cet autre Monde épuré de toute clinquante modernité.

Et combien ce privilège est précieux!

“En vérité et tous comptes faits, mon privilège, celui de souffrir complètement et d’exprimer cette souffrance par “les outils de la plume et des mots de l’écrit comme des armes”, ce privilège est le plus grand et le plus honorable possible.”

Faux (tendre) procés

jean-jacques hector

  19/01/2014

Jerphagnon connaît trop bien le parcours d’un Thémistios, païen d’anthologie, philosophe choyé de tant d’empereurs successivement chrétiens et occasionnellement apostat.

Il a pour ce philosophe l’indulgence que vous lui reprochez d’avoir pour un BHL, bouffon opportuniste, ce que n’était pas Thémistios qui prenait des vrais risques, sans masque ni protection.

Jerphagnon a suffisamment ironisé sur les philosophes de cour d’Auguste à Théodose pour être soupçonné de quelque connivence de ce côté là.

Il sait que notre civilisation est condamnée, mais il refuse de défier les dieux par quelque prédiction que ce soit et sa charité chrétienne ne veut pas désespérer notre cher sapiens, quoi qu’on en ait.

Une antiquité imaginaire

Jean-Paul Baquiast

  20/01/2014

Je pense pour ma part que Jerphagnon, comme beaucoup de gens,  reconstruit le passé à la lumière de ce qu’il voudrait qu’il soit. L’Antiquité gréco-romaine, comme celle d’ailleurs d’autres parties du monde, était une abomination où personne ne voudrait vivre aujourd’hui. Les idées prêtées aux philosophes sont des projections de ce dont nous rêvons.
Il vaudrait mieux le reconnaitre et attaquer, comme vous le faites d’ailleurs en général, les problèmes de notre temps avec les outils intellectuels disponibles aujourd’hui.

"reconstruire" le passé?

marc gébelin

  25/01/2014

Si on « reconstruit le passé à la lumière de ce qu’on voudrait qu’il soit » (remarque bien sûr recevable), sommes nous si sûrs de voir le présent pour ce qu’il est ? Sommes-nous si sûrs de ne pas le « reconstruire » ce présent au lieu de le voir ? Et tout cela ne dépend-il pas du balcon d’où on le contemple ? Entre monsieur Attali, mondialiste barbichu qui nous assène que la capitale du monde est Jérusalem, monsieur Soral qui à juste titre le fustige (lire son livre Comprendre l’empire ferait du bien à beaucoup), monsieur Hollande, érudit en cinéma d’après Julie Gayet mais inculte en géostratégie et d’une façon générale en politique, le sieur Guaïno sorti du peuple pour lécher avec beaucoup d’érudition, la main des tyrans, entre encore un Tel et un Tel, « lumières » autoproclamées ou « élues » de ce monde… etc.

C’est peut-être parce que beaucoup ne le voient pas ce présent, dans son horreur tranquille, qu’ils s’imaginent qu’il n’est pas si horrible que ça et que donc, on pourrait « le reconnaître et l’attaquer avec les outils intellectuels disponibles aujourd’hui ». Quels sont ces outils ? Quels seraient-ils, s’ils ne sont pas encore ? de quelle intellectualité procèdent-ils ? Sont-ils de ceux qui pensent être sûr que l’antiquité gréco-romaine était une « abomination » et qui fantasment sur internet ou les nouvelles technologies sauvant le monde, ou sont-ils de ceux qui tout en la relativisant parce qu’ils sont historiens sérieux, pensent qu’elle possédait un savoir humain cette Antiquité, bien plus haut que notre actuelle barbarie ?