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Article : Le vote aux élections sénatoriales françaises sauve l'honneur de la République

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Il y aura Blocage...

Fabrice

  26/09/2011

Et tant mieux. Mais les nouveaux élus au sénat se seront probablement pas différents des anciens à ceci qu’ils n’appartiendront pas au même camp. Ils vont donc se taper dessus avec leurs autres camarades de l’UMPS….

Hein ??

tino candela

  26/09/2011

Hein quoi comment ?

Vous trouvez que ça sauve l’honneur de la république que le parti socialiste gagne le sénat (qui ne sert à rien) ?

Le parti socialiste est vertueux selon vous ??

Ou même, selon vous il est différent de l’UMP ? En quoi s’il vous plaît ?

C’est quand même un choc de lire ça dans dedefensa.

Une gifle monumentale pour NS

Jean-Paul Baquiast

  26/09/2011

Je ne me fais pas trop d’illusion sur le PS. Mais il faut parfois en politique prendre le temps de se réjouir, même de fort peu.  La gifle monumentale infligée à NS et à ses amis fait plaisir à voir. Qu’aurait on penser si la majorité UMP au Sénat avait été reconduite?

Se féliciter du désordre destructeur pour le systeme

Fabrice

  26/09/2011

Je crois que l’on peut percevoir ce retournement du sénat plus comme un vote “contre” le gouvernement et le système que comme un vote “pour” les socialiste. Et en cela l’honneur de la France serait sauvé.

Apres tout comme expliqué dans dedefensa et d’autres site il n’y a rien à attendre de ces types là. Par contre le désordre finira bien par mener quelque part… (Oui moi aussi je méprise copieusement les Socialistes… Et malgré tout je vois le coté positif comme Mr Jean-Paul Baquiast)

Juste ce dont nous avions besoin

Laurent Caillette

  26/09/2011

Les socialistes ? Ah oui, le “néo-libéralisme à visage humain”.

De petite vertu,

Arrou Mia

  26/09/2011

Alors notre Dame Publique s’il faut la féliciter pour cela, changer de prête-noms pour le même usage perpétué, ne surtout rien comprendre et ne rien changer au sous-système.

rupture entre élites et corps intemediaires de l'Etat ?

Frederic Dedieu

  27/09/2011

bien entendu Tino candela que le PS est tout sauf vertueux. Mais effectivement on peut très bien comprendre et rejoindre le point de vue de Mr Basquiat sur ce sujet. Et pour ma part j’y adhère pleinement.

Totalement d’accord que cette Gauche là est coupable de toutes les compromissions vis à vis des marchés et de la doxa libérale qui a sévit partout dans le monde depuis le début des années 80. Bien entendu que Mr Fabius sous la Gauche Plurielle est l’un des Ministres des Finances qui a le plus privatisé, de toutes l’histoire de la Vème République,dans les secteurs stratégiques (énergies, télécommunications…) et a signé les Accords de Nice. Etc etc et on pourrait faire une liste longue comme le bras.

Et on pourrait pousser l’analyse à dire que ce parti, comme finalement son opposant l’UMP, ne ressemble plus et cela à tout les niveaux au parti dont il est le descendant (SFIO) depuis bien longtemps déjà, gangrené qu’ils est par l’oligarchie financière et le patronat (ça a toujours été le cas, mais il y avait des résistances, qui depuis longtemps ont cédé).
Ça fait un moment déjà que les technocrates de gauche qui servaient dans le public dans les années 80, se sont ralliés sans pudeur au profit, la rentabilité, l’instantanéité et se sont finalement retrouvés dans le privé plus tard à servir (sévir) dans les grands groupes industrielles anciennement publics, les grandes banques et que l’on voit siéger dans les conseils d’administrations des entreprises du CAC 40, défendant l’intérêt privé dorénavant face à des hauts fonctionnaires de Bercy qui eux aussi sont devenu le parfait fruit de leur époque dégénérée. Ces Hauts fonctionnaires (HF) sortant de l’ENA ou Polytechnique est donc à distinguer des autres types d’élites purement économiques où des familles industrielles par exemple, qui n’ont pas pour vocation première d’intégrer les grands corps de l’Etat à des niveaux intermédiaires, même si on peut les y retrouver. Depuis fort longtemps maintenant les élites (HF)  agissent en collusion totale dans leurs prises de décisions économiques avec ces élites économiques libérales, avec une perte de capacité psychologique à défendre l’intérêt général et celui de l’Etat, tant leur désire est grand pour une grande partie d’entre-eux d’être de l’autre côté de la barrière. Tant il me semble qu’avec leurs facultés, dans notre époque et selon leur socialisation qui peut-être diverse, ils résistent à des degrés différents aux sirènes de la trahison psychologique (je grossis le trait pour le propos sous forme ici d’un court article) : issus de la petite bourgeoisie de Province avec une tradition de service de l’Etat fort présente et permettant certaines capacités de résistance, issus de la grande bourgeoisie d’argent plus prompte à accumuler les fonctions publiques en y mélangeant les intérêts de familles et privés et ceux du pays, issus de la méritocratie et fortement imprégnés de l’intérêt général mais corruptible par l’argent et tendant finalement à vouloir la conservation (ou le statu quo, au sens économique et même bien entendu du point de vue marxiste) un fois que par l’entregent et les réseaux la grande bourgeoisie vous a accepté parmi elle, et donc issus des grandes écoles qui ont beau, si c’est le cas pour certaines, tenter de transmettre encore la notion de service public et de résistance face aux différents lobbys et puissances étrangères voient leurs anciens élèves y résister de moins en moins.

Ils sont surtout tous issus d’une époque où les élites (de type HF) n’ont que, plus encore que les classes intermédiaires et populaires, épousés les normes et les valeurs d’une époque de loisirs et d’intérêts privés qui les ont bien servi évidemment. Epoque voulu par eux et le capital qui les ont rallié trop facilement donc, on appelle cela le marché aujourd’hui pour moins hérisser le poil du lecteur, où toutes les autres valeurs les plus élémentaires qui s’opposaient à cet ordre des choses, valeurs élémentaires que d’ailleurs ces classes supérieures partagent encore entre elles du point de vue de la transmission des connaissances (la Grande Bourgeoisie notamment) mais sont systématiquement ringardisées depuis trente ans, message de ringardisation à destination de l’opinion que l’on tenta de dépolitiser, avec grand succès en moins de 20 ans. La repentance ou le cérémonial historique scénarisé remplace l’historiographie critique et la confrontation des idées, notamment quand on abordes les élites françaises des années 1930 et leur responsabilité dans la défaite de 1940, on simplifie à l’extrême la transmission de la connaissance historique qui n’est plus qu’un simulacre, on ringardise l’orthographe, qui bien entendu c’est la sournoiserie de la chose, reste un très fort marqueur social et de discrimination. On diversifie une société du spectacle qui ferait s’arracher les cheveux à Guy Debors, tellement nous avons atteint un niveau d’emprise des network et des systèmes d’entertainment dont les contenus sont plus sidérants, débilisants, cloisonnants les un que les autres,  un infotainment sélectionnant les invités et censurant des quantités toujours plus grandes de sujets et d’angles de les aborder, ressemblants aux pires anticipations des films de SF d’il y a 30 ans. Mais par contre et en cela d’ailleurs voir les travaux des sociologues Pinçon Charlot, dans la Grande Bourgeoisie et les élites françaises, on conserve et on transmet des valeurs, possédant de la rigueur encore suffisamment pour en faire une classe assez homogène et capable de défendre son pré-carré ne goûtant pas elle, à la dérive culturelle de son époque qu’elle fait complaisamment avaler à son peuple, lui même représenté par une classe politique de plus en plus pauvre culturellement et sociologiquement, complètement bouffée par la Grande bourgeoisie qui l’a placé au pouvoir (aidée évidement par tout les réseaux qui lui appartiennent, médias mainstream et la puissance culturelle et financière). Mais depuis trente ans, personne en face et personne dans l’élite (de type HF) pour représenter la notion de l’intérêt général conséquence de l’affaissement du long terme chez des élites (HF) habituellement appelé à servir l’Etat qui s’enfoncent dans une corruption psychologique sans résistance (le long terme et la notion de défense des intérêts prend tout son sens dans les classes supérieures ainsi que les élites type HF dans leur capacité à défendre et transmettre leur capital social et économique à leur descendants uniquement, ce qui n’a pas toujours été le cas chez les HF qui ont pu être de bon serviteur de l’intérêt général).

L’exemple involontairement caricatural de mon propos pouvant être donné par le Haut Fonctionnaire Boris Boillon, ancien ambassadeur français en Irak et désigné par Sarkozy dont il est un proche, nouvel ambassadeur français en Tunisie avec les polémiques sur son attitude et son comportement que l’on sait.

Et dans ce marasme où les classes sociales ont été laminées par la médiocrité télévisuelle et la culture de masse, broyées par les valeurs transmises par ces réseaux de communications qui ont transmis les valeurs de l’intérêt privé, de l’argent (revoir les études et analyses publiées sur la télé des années 80, voir les travaux de Pierre Carles, François Cusset…), ces Français donc qui ont vu l’école publique exploser sous l’effet des coupes budgétaires dans un contexte d’intégration d’un nombre considérable d’élèves dû à la massification de l’enseignement et des difficultés des enfants d’immigrés à être intégrés, vu le peu de volonté de l’Etat de le faire, évidemment. Eux qui ont vu la transmission de la culture de classe être dissoute, le corps politique se tourner vers cette avenir à court terme qui s’appelle l’argent, une rémunération à cinq ou six chiffres et le luxe qui va avec. Un classe politique que finalement, nous ne pourrions même pas fusiller pour haute-trahison, contrairement à celle de la Seconde Guerre Mondiale, qui l’a échappée belle, pour la plupart. Car cette classe politique là, fruit de cette époque, avocat d’affaires médiocres (Sarko, Lellouche, Lagarde), agents d’assurances arrivistes (les X. Bertrand), et le restes (sportifs, banquiers, people…) qui ont pu certes remplacer tout ou partie de l’appareil d’Etat (HF) avec des affidés (notamment les fameux « Lellouche’s boys » au Quai d’Orsay, pour y préparer à l’époque le grand rapprochement avec les americains, le retour dans l’Otan, et la volonté de se soumettre à la politique étrangère US sans plus de réserve) ne maîtrise finalement plus rien et plaidera qu’elle a fait comme les autres, suivre…

Les Français paumés qu’ils étaient, individualisés, atomisés et dilués furent ainsi capable d’élire cette droite d’argent caricaturale, en dessous de tout et dont finalement toutes les abonimations tout au long du mandat furent prévisibles et prédites par tout ceux qui n’avaient pas encore perdu leur boussole (il faut bien avouer que si les épisodes ahurissants qui ont accompagnés ce régime depuis 2007 ne pouvaient pas être écrites par le menu, il n’y avait aucune illusion à avoir de la part de ces hommes si vous les suiviez depuis longtemps, mais c’est vrai qu’une fois au pouvoir, ils ont fait très fort, en cela la narrative des évènements, l’ignorance des opinions publiques ainsi que le virtualisme les ont bien aidé pour faire le dos rond et s’en sortir à chaque fois).

Alors oui finalement, tellement nous étions dégoûtés de tout et de tous, ne s’attendant plus à rien, ne voyant d’ailleurs dans les évènements de politiques intérieurs français que des combats d’arrière-garde sans importance après tant de rage qui semblait inutile, voir le corps social et politique intermédiaire, des élus de terrain pour la plupart, brefs les Grands Electeurs retourner la majorité sénatoriale et ainsi faire ce vote historique ne peut que réjouir (non pas pour le PS on l’a vu plus haut, mais contre NS, on espère voir plus tard la portée éventuelle de ce vote rageur ).
On se dit que peut-être l’infâmie se paiera un jour et que ce vote en symbolise peut-être le début du processus…

Fred de Bordeaux

à Monsieur Grasset: je vous envoie un versement tout début mois prochain comme écrit dans un précèdent message.