• La série des “Carnets” abrite, dans dedefensa.org, les écrits de commentaires personnels d’invités du site. • Sur ce qu'on nomme “les réseaux” ou “la toile”, il s'agit  de ce qu'on désignerait en général comme un blog. • Les “Carnets”, ce sont donc les blogs des invités de dedefensa.org dont nous jugeons, en plein accord avec eux et à l'avantage et à la satisfaction de chacune des parties, qu'ils peuvent devenir des collaborateurs réguliers du site. • Il n'y a pas de limites aux sujets abordés et pas de sujets précisément assignés à ces collaborateurs : les seules exigences concernent la forme et la décence du propos, la responsabilité dans le développement du propos. • Sur le point très important du fond des textes, nous disons que dedefensa.org donne comme règle de ces “Carnets” une orientation générale des domaines abordés trouvant ses aises dans celle dont le site fait à la fois l'usage et la promotion. • Pour autant, il y a une règle impérative qui domine toutes les autres. • Il n’est pas assuré que tous les propos des invités soient dans le sens de ce qu’écrit et pense dedefensa.org, et il ne peut en aucun cas y avoir assimilation, de ce qu’écrivent nos invités avec la signature du site : l’invité est seul responsable intellectuellement de ses propos. • Il s'ensuit, cela va de soi et selon la formule consacrée, que les propos dont nous parlons n’engagent en rien et en aucune façon dedefensa.org, essentiellement bien sûr dans ce domaine intellectuel et de l'opinion. • Ces éventuelles différences et divergences ne seraient pas nécessairement signalées mais elles le seraient en cas de publicité dans ce sens ou de toute autre nécessité, avec conséquences ou pas c'est selon. • Le site décide, espérons-le en bon accord avec ses invités, des conditions diverses et de l’application des règles énoncées ci-dessus de publication de leurs écrits. (Précision technique enfin valant pour toutes nos collaborations extérieures, qui est un classique de la collaboration extérieure à un média : titres et intertitres sont de la seule responsabilité de la rédaction. Les auteurs proposent titres et inter-titres et la rédaction se réserve de les modifier dans leur formulation, bien entendu sans en déformer le sens.) 

• Les Carnets de Nicolas Bonnal sont tenus par l'écrivain, essayiste et commentateur dont on peut trouver une présentation dans le Journal-dde.crisis de Philippe Grasset, le 2 octobre 2016. • Les livres de Nicolas Bonnal sont disponibles sur sa page Kindle/Amazon à l'adresse URL suivante:

 https://www.amazon.fr/Nicolas-Bonnal/e/B001K7A4X0

Bernanos et Drumont face aux Français modernes

  dimanche 12 août 2018

Bernanos a vanté Drumont, y compris dans son antisémitisme. BHL avait insulté le plus grand romancier du siècle dernier (je ne lui vois d’égal que Dostoïevski, pas tendre non plus sur la question qui pince –voyez son Journal, les Possédés ou les Karamazov). Elie Wiesel avait par contre protégé le grand auteur rebelle des Cimetières sous la lune. Mais ce n’est pas la question ici. La question, c’est comment en est-on arrivé à la France du beauf, du bobo, du Thénardier, du Macron, du vacancier et du VTT, alors que nous étions le parangon des nations, comme dit Léon Bloy ?

La réponse est qu’on a créé un être moderne et minable qu’on appelle le bourgeois, avec sa femme qui commande (les femmes savantes qui annoncent nos féministes), la bonne qui insulte, les gosses qui n’obéissent pas et toute une basse-cour de pique-assiettes. La réponse est dans Molière.

Un rappel de Fukuyama dans son anglais simple et universitaire :

« Hobbes and Locke, the founders of modern liberalism, sought to eradicate thymos from political life altogether, and to replace it with a combination of desire and reason... The bourgeois was an entirely deliberate creation of early modern thought, an effort at social engineering that sought to create social peace by changing human nature itself.”

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Baudelaire et Wagner

  vendredi 10 août 2018

On sait que Baudelaire adorait Wagner. On sait moins que Wagner a inspiré sa poétique et même ses vers, ainsi que sa rage, antifrançaise ou antibelge ; je vais y revenir dans un livre que je vais publier à ce sujet.

Dans sa lettre à Wagner, le plus grand (et dernier) poète moderne écrivait :

« Vous n’êtes pas le premier homme, Monsieur, à l’occasion duquel j’ai eu à souffrir et à rougir de mon pays. Enfin l’indignation m’a poussé à vous témoigner ma reconnaissance ; je me suis dit : je veux être distingué de tous ces imbéciles. »

Dans le long texte sur Tannhäuser, on atteint des sommets. Et cela donne (écoutez le prélude en lisant ces lignes) :

« En attendant, il restait avéré que, comme symphoniste, comme artiste traduisant par les mille combinaisons du son les tumultes de l’âme humaine, Richard Wagner était à la hauteur de ce qu’il y a de plus élevé, aussi grand, certes, que les plus grands. »

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Hydre sociétale et catastrophe Sanchez en Espagne

  lundi 06 août 2018

J’ai déjà évoqué le problème il y a un mois, ce gouvernement putschiste à la solde d’Obama et de Soros, catastrophe ubuesque pour ce malheureux pays et pour l’Europe (une de plus). Un article espagnol le confirme.

« Retour au 1er Juin 2018 où il est arrivé en Espagne quelque chose de nouveau et inattendu: Une motion de censure qui a conduit Pedro Sánchez victorieux (PSOE) au palais présidentiel. Le parti de Sanchez a seulement 84 sièges, et pour la victoire dans cette motion nous avons ERC, pdecat, PNV, Bildu, Compromís et New Canarias, ajoutant 180 sièges (la majorité absolue est de 176 sièges). Autrement dit, nous avons maintenant un gouvernement socialiste minoritaire soutenu par les communistes, et les séparatistes basques et catalans. En outre, Pedro Sanchez n’est même pas un député au Congrès... »

On ajoute : « Maintenant, les problèmes sociaux sont résumés dans : la mémoire historique, la parité et le genre, les hausses d’impôts, l’accueil des immigrants et le problème séparatiste. »

Une obsession : le cadavre de Franco et la criminalisation de l’histoire, la pornographie mémorielle de l’autre. Avec commission orwellienne de la vérité à la clé.

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Tocqueville et la rage antirusse en 1849

  mercredi 01 août 2018

Sans l’Angleterre, notre diplomatie est frappée de « peur du vide », écrit le général de Gaulle dans ses Mémoires. A partir de 1815 on aime jouer au caniche, jusqu’au suicide de 1940. Voyons une guerre évitée contre la Russie, racontée par Tocqueville dans ses souvenirs.

On est en 1849. Les peuples se révoltent et se font écraser les uns après les autres, en France y compris. La belle révolution finit par le pitoyable coup d’Etat de Louis-Napoléon, qui laisse le peuple à peu près sans réaction. Sur cette triste époque Flaubert a  tout dit en 1853 dans sa correspondance :

« 89 a démoli la royauté et la noblesse, 48 la bourgeoisie et 51 le peuple. Il n'y a plus rien,qu'une tourbe canaille et imbécile. Nous sommes tous enfoncés au même niveau dans une médiocrité commune. »

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Zola et le conditionnement des dames

  lundi 30 juillet 2018

C’est Philippe Muray qui nous mettait en garde contre la pleurnicherie humanitaire. Car elle déclenche des guerres partout.

L’expert en contrôle mental Lucien Cerise a consacré une maigre remarque sur le conditionnement des femmes par la presse féminine, la plus monstrueuse de toutes (une page migrante-humanitaire-pleurnicharde à droite, un sac Vuitton ou parfum Chanel à droite). Roland Barthes avait débouté déjà Marie-Claire et tous les torchons féminins dans ses célèbres Mythologies.

Donc rien de nouveau sous le sommeil ; mais avec des monstresses humanitaires et guerrières comme May ou Merkel (guerre contre la Russie et invasion par le sud) au pouvoir il serait temps de se réveiller.

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Sénèque et notre temps

  jeudi 26 juillet 2018

Sénèque est par excellence le penseur du présent perpétuel. Toutes les tares de son empire romain, trop romain, sont les nôtres. Extrait de notre prochain livre : la sagesse transgressive de Sénèque, ou comment supporter des temps insupportables.

C’est la fameuse, c’est l’éternelle lettre XCV, citée par Joseph de Maistre dans la deuxième soirée de Saint-Pétersbourg… dénonciation d’une civilisation monstrueuse dite romaine et regret du bon vieux temps frugal… La civilisation procèderait en raffinement (comparer la France de Macron à celle de Louis XIV), mais alors à quel prix…

« Sans doute, comme vous le dites, cette sagesse de nos aïeux était grossière, surtout à votre naissance, ainsi que tous les autres arts qui avec le temps se sont raffinés de plus en plus. Mais aussi n’avait-on pas besoin alors de cures bien savantes. L’iniquité ne s’était ni élevée si haut, ni propagée si loin : à des vices non compliqués encore des remèdes simples pouvaient résister. »

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Simone Weil contre les partis politiques

  lundi 23 juillet 2018

La philosophe et martyre Simone Weil (l’unique, celle qui méritait leur Panthéon) contre leurs partis politiques (extraits de Écrits de Londres)

« Un parti politique est une machine à fabriquer de la passion collective. Un parti politique est une organisation construite de manière à exercer une pression collective sur la pensée de chacun des êtres humains qui en sont membres. La première fin, et, en dernière analyse, l'unique fin de tout parti politique est sa propre croissance, et cela sans aucune limite. Par ce triple caractère, tout parti est totalitaire en germe et en aspiration. S'il ne l'est pas en fait, c'est seulement parce que ceux qui l'entourent ne le sont pas moins que lui. 

Le bien seul est une fin. Tout ce qui appartient au domaine des faits est de l'ordre des moyens. Mais la pensée collective est incapable de s'élever au-dessus du domaine des faits. C'est une pensée animale. Elle n'a la notion du bien que juste assez pour commettre l'erreur de prendre tel ou tel moyen pour un bien absolu. Il en est ainsi des partis. Un parti est en principe un instrument pour servir une certaine conception du bien public. Cela est vrai même de ceux qui sont liés aux intérêts d'une catégorie sociale, car il est toujours une certaine conception du bien public en vertu de laquelle il y aurait coïncidence entre le bien publie et ces intérêts.

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Les deux nouveaux types d’électeurs

  jeudi 19 juillet 2018

Un article de Slate.fr présente les deux nouveaux types d’électeurs, ceux qui, comme dit Charles Gave, se sentent bien quelque part (les pauvres) et ceux qui se sentent bien partout (les Davos et les bobos sociétaux et friqués). Les deuxièmes adorent les migrants car ils adorent avoir bon cœur et surtout être servis pas cher. Les moyens et les pauvres finissent par voter populiste puisque la fausse droite a trahi la nation et la fausse gauche le peuple (Gave, toujours). En d’autres termes on opposerait les nomades aux sédentaires (Attali, ou les mercuriels aux apolliniens (Zlatkine). Je précise que moi je me suis délocalisé parce que je suis pauvre. Le riche heureux chasse le pauvre ou il l’écœure ; il y a l’électeur-prédateur et l’électeur-gibier, qui a du souci à se faire en occident (voyez ces boers partant en Russie…)

C’est le journaliste David Goodhart qui a mis au point cette distinction permanente : «Les gens qui voient le monde de n'importe où et ceux qui voient le monde de quelque part ».

On prend le texte de Slate.Fr qui chose marrante appartient au groupe de presse Rothschild et dit du mal de moi... 

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La mondialisation de la crise démographique

  vendredi 13 juillet 2018

Notre monstrueux modèle de civilisation épuise toute la terre (la mer de plastique du Pacifique couvre trois fois la France) comme les populations. Je citerai Céline comme toujours:

« Une telle connerie dépasse l’homme. Une hébétude si fantastique démasque un instinct de mort, une pesanteur au charnier, une perversion mutilante que rien ne saurait expliquer sinon que les temps sont venus, que le Diable nous appréhende, que le Destin s’accomplit. »

Citons un intellectuel espagnol, Félix Rodrigo Mora, sur la crise démographique mondiale. Tout se dépeuple sauf l’Afrique. Et cela donne :

  Une grande partie du monde fait face à une crise démographique. Nous ne pouvons pasreconstituer nos populations sans immigration. Felix Rodrigo Mora montre comment, à l'exceptiond'Afrique, les réservoirs humains s'assèchent. Cela place la crise des migrants dans une perspective différente tout en soulignant la nécessité d'accroître la fécondité européenne.

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Trump et le refus migratoire en Amérique

  lundi 09 juillet 2018

Le refus migratoire incarné par Trump n’a rien de neuf. Les races refusées ont changé mais on a toujours refusé des immigrés en Amérique, même européens, surtout à partir de la fin du XIXème siècle, même si on n’a jamais su les arrêter…

Les grands hommes s’en sont mêlés, comme Kipling qui se plaint à Boston de la baisse tendancielle du nombre de Wasps. Dans son journal, Henry James s’avère fasciné et effaré par le dynamisme de la jeune population juive fraîchement débarquée. Dans une nouvelle nommée la Rue, Lovecraft diabolise à sa manière géniale l’arrivée de nouveaux venus dans sa rue. Il dénonce leur physique répugnant et leurs idées politiques subversives ! Puis il pleure les temps anciens des pionniers blonds comme l’or.

Mais rien ne vaut – pour comprendre ce mal du siècle – une page oubliée d’un roman très connu :

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Le bon sens israélien contre Georges Soros

  mercredi 04 juillet 2018

Soros en destructeur des démocraties occidentales ?

Ce très beau texte de Caroline Glick, publié en août 2016, fut référencé et commenté comme il se doit alors par Dedefensa.org. Il renvoie les maniaques des minorités, les antiracistes et les antisémites à leur niche. 

Comme disait un vieux maître (Lalande, l’auteur de mon dico de philosophie préféré), « on doit se défendre quand on est attaqué, car si on ne le fait pas, on favorise une injustice. » Et comme disait Nietzsche dans Par-delà le bien et le mal, les deux peuples qui ont un avenir en Europe sont les juifs et les russes (§251).  Ils ne l’ont que trop montré depuis quand des peuples comme les Français ou les Espagnols s’affaissent lamentablement dans la danse de Saint-Guy du mondialisme liquéfié. Les British ou les Italiens ont au moins essayé… Même les Américains .

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Sanchez et le coup de Soros en Espagne

  dimanche 01 juillet 2018

 

Il est à mon sens bien tôt pour affirmer que le système a perdu, que Poutine et Donald ont gagné, que l’Europe de Merkron est enterrée avec son culte du fric, sa théogonie du grand remplacement, sa tyrannie LGBTQ et son sadisme humanitaire. Pour l’instant seul un gouvernement semble résister, l’italien, qui peut être renversé sur un coup financier, ou l’inévitable attentat islamique (attention, cher Donald, aux attentats, à la guerre civile des minorités ethniques et sociétales qui en France ont gagné la partie…). Mon sujet du soir est l’Espagne qui, comme par miracle, a pris la relève la semaine même de l’arrivée au pouvoir des antisystèmes en Italie.

Mis au pouvoir dans des conditions suspectes (comme Zapatero en 2004 après un attentat islamiste qui sanctionnait vicieusement un peuple qui manifestait contre l’attaque de l’Irak), le socialiste non élu Sanchez, formé dans les ateliers du mondialisme (il a contribué au morcèlement yougoslave dans les années 90), réforme l’Espagne. Donc quelques milliers-millions de migrants en plus au nom de la solidarité et de la diversité coloriée, exhumation des restes franquistes, épuration mémorielle tous azimuts, confiscation en vue des biens de l’Eglise comme au temps de Mendizabal (desamortizacion), augmentation des taxes et des impôts, euthanasie, semi-indépendance pour la Catalogne et le pays basque, etc. Au nom de la lutte contre Adolf. Comme me disait Muray, pour une vache folle, il faudra liquider le troupeau…

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Pfaff-1992 et le délire impérial américain

  vendredi 29 juin 2018

Merveilleux texte souvent cité par Philippe Grasset. Pfaff décrivait la nouvelle dérive fascistoïde, l’impérialisme mégalomane et débile. Il n’avait oublié que deux choses : les élites européennes marcheraient les yeux baissés dans la répugnante combine néo-conne (les valises de billets de PCR) ; deux, le cochon de payant contribuable fermerait sa gueule et continuerait de payer pour engraisser cette armée. Tout cela se savait depuis Démosthène et son discours sur la réforme que mon ami Richer (voyez son phénoménal livre sur Sparte) avait donné à étudier à ses agrégatifs : une foule athénienne abrutie de spectacles et finançant ses guerres avec le racket de la Ligue de Délos et puis des mercenaires.

Car comme dit notre roi préféré, rien De nouveau sous le sommeil.

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Guénon et l'interminable crise de la modernité

  mardi 26 juin 2018

Dans ce livre étonnant écrit il y a presque cent ans Guénon faisait le lien entre la constatation de notre abrutissement et la situation de l’après-guerre mondiale (crise culturelle, sociale, communisme, tiers-mondisme, etc.). Il reconnaissait aussi la montée de l’occidentalisme en orient.

Il évoquait déjà notre abrutissement qui est très grand, qui est même hallucinant. Michael Hoffman évoque les trois « A » : apathie, aboulie, amnésie. Guénon souligne que comme le chien Ran-Tan-Plan de Lucky Luke l’avant-garde modeste des occidentaux « sent confusément » la crise :

« Que l’on puisse parler d’une crise du monde moderne, en prenant ce mot de « crise » dans son acception la plus ordinaire, c’est une chose que beaucoup ne mettent déjà plus en doute, et, à cet égard tout au moins, il s’est produit un changement assez sensible : sous l’action même des événements, certaines illusions commencent à se dissiper, et nous ne pouvons, pour notre part, que nous en féliciter, car il y a là, malgré tout, un symptôme assez favorable, l’indice d’une possibilité de redressement de la mentalité contemporaine, quelque chose qui apparaît comme une faible lueur au milieu du chaos actuel. »

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Lire enfin le discours d’Eisenhower sur le complexe

  jeudi 21 juin 2018

Dwight Eisenhower et son fameux discours. Eisenhower a souvent eu bonne presse, et il semble  avoir été un des derniers présidents prestigieux et équilibrés. De Gaulle l’aimait beaucoup (voyez le Peyrefitte, tome premier, pp. 306-307). Son discours reflète cet équilibre et sa lucidité. Le prestige et la puissance américaine, la force créatrice US étaient alors incontestables.

Regardez ce que disait Sam Peckinpah dans son interview à Playboy. J’ai retrouvé cette interview incroyable en préparant mon livre sur les westerns classiques, que doit préface Philippe Grasset. Un peu d’anglais :

“We're in the Dark Ages again. The time will come, he said when you'll look back on Harry Truman as possibly the best President this country ever had. Even Eisenhower was better than these guys. At least he knew who he was. 

He wasn't dead and the society wasn't dead.”

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Le président Grant et le messianisme mondialiste en 1873

  lundi 18 juin 2018

On parle souvent de Pike et de Mazzini pour expliquer le pseudo-nouvel ordre mondial actuel. Or le nouvel ordre mondial commercial et britannique est déjà célébré par Voltaire dans son poème scolaire Le Mondain. L’unification planétaire est une vieille lune. On va voir avec un autre exemple prestigieux. 

On connaît le président Ulysse S. Grantgrâce aux feuilletons télé (les Mystères de l’Ouest, qui constituaient une réflexion sur les agences secrètes), à la guerre de Sécession et à la Conquête de l’ouest. Mais ce qu’on ne sait pas c’est que, comme Dostoïevski (voyez Les Possédés), le président Grant décrit le nouvel ordre mondial à venir.

Dans une adresse présidentielle, Ulysse S. Grant donc évoque l’unification électromagnétique du monde par les réseaux, le télégraphe, le commerce, le canal de Suez. Comme je le montrerai un jour (voir annexe) cette unification électromagnétique du monde est le vrai sujet du roman-fleuve Moby Dick. 

Grant sent venir l’unification du monde comme Joseph de Maistre dont je cite toujours la fin de la deuxième soirée pétersbourgeoise :

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Macron hait les pauvres ? Relisez Swift !

  jeudi 14 juin 2018

Nous sommes en 2018. Swift. Ce grand texte est redevenu indispensable dans cette phase agonique et eschatologique du capitalisme-turbo. Sans le vouloir les Français ont mis au pouvoir un agent de liquidation, et ils vont être servis. J’en ai parlé dans un récent libre publié aux éditions Avatar. Mais je laisse ici au lecteur le soin de redécouvrir le génie de Swift qui avait remarqué que les puritains anglais, ces adorateurs de la bible, adoraient affamer ou exterminer les Amalécites catholiques de l’Irlande éternelle. A l’heure où l’on célèbre les restaurants de viande humaine à L.A. ou ailleurs, la prose de Swift vous semblera rafraichissante (Wikisource.org).

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Balzac et la prophétie du déclin de la France

  dimanche 10 juin 2018

Reparlons de la fin de l’histoire…

La catastrophe est arrivée avec Louis-Philippe, tout le monde devrait le savoir (cela me rappelle je ne sais quel journaliste royaliste qui me demandait si j’étais orléaniste ou légitimiste. On est légitimiste ou on n’est pas monarchiste, voilà tout). Depuis, on barbote. Voyez l’autre avec sa banque Rothschild et sa soumission aux patrons anglo-saxons.

Balzac c’est la comédie humaine et c’est aussi la recherche de l’absolu qui n’aboutit plus - et on n’a rien fait de mieux depuis. Car Balzac a compris mieux que tout le monde le monde moderne, peut-être mieux que Guénon même (à savoir que les résurrections et recommandations spirituelles seraient des potions, des simulacres).

Extraits de Z. Marcas, petite nouvelle méconnue, prodigieuse. On commence par la chambre de bonne :

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Céline envoie dinguer Hitler, fascisme et modernité (1933)

  lundi 04 juin 2018

On a fait de Céline un nazi et on l’insulte du soir au matin. Cette époque de misère ne sait qu’insulter tout le passé pour imposer  au monde sa merde morale et culturelle.

L’homme venait de la gauche libertaire et il était évidemment plus subtil. Son pacifisme l’a rendu enragé comme je l’ai expliqué. Il est facile de lui jeter la pierre quand tout le monde aujourd’hui reconnait le rôle de Netanyahou ou d’Adelson pour pousser Trump et sa clique d’animaux à la guerre d’extermination contre l’Iran. 

Voici ce que Céline écrit en 1933 dans un hommage à Emile Zola qui fourmille de vues passionnantes et vivantes sur notre monde moderne. Comme je l’ai montré dans mon livre, le diagnostic de Céline est terrible et se rapproche de celui des grands chrétiens comme Chesterton ou Bernanos, ou des grands critiques de postmarxistes de la modernité libérale (Debord, Boorstin, Mumford).

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JMLP et les anéantissements de mai 68

  mardi 29 mai 2018

Tout le monde fait de son mieux pour commenter ou fêter le cinquantenaire de mai 68. Alors laissons parler un poète. Dans ses Mémoires JMLP y va de son interprétation et de sa métaphore (mai 68 comme… eau-forte) :

« …le dommage de Mai 68 est encore plus vaste, car au désastre de l’école s’ajoute celui des médias, de la littérature, des arts, du cinéma et de la télévision, de tout ce qui sous le mot impropre de culture influe sur la mentalité des hommes, et dont la maîtrise, le philosophe italien Gramsci l’a rappelé à toute une génération de révolutionnaires, permet de prendre le pouvoir sans peine.

(Suite)