Le Journal dde.crisis de Philippe Grasset, qui a commencé le 11 septembre 2015 avec la nouvelle formule de dedefensa.org, l’accompagne et la commente en même temps qu’il tient la fonction d’être effectivement un “Journal” pour l’éditeur et directeur de la rédaction de ce site.

Lecture de détente : les merdes du F-35

  mercredi 31 mai 2023

31 mai 2023 (16H45) – Au début, je m’étonnais, je trépignais, je triomphais, je me scandalisais... C’était au début, quand j’étais sérieux. Aujourd’hui, je l’avoue, cette lecture est une bonne lecture de détente, une sorte de souvenir nostalgique qu’on assure et qu’on goûte, avec une certaine, comment dire ? Ben, nostalgie justement, en peine séance de nostalgique fara-niente... Pensez donc ! Je suis avec le JSF, qu’on a voulu peinturlurer en F-35 pour qu’il passe inaperçu (‘stealthy’), depuis 30 ans exactement ! Oui, je le jure, c’est en 1993 qu’on a commencé à parler du programme JSF, qui avait alors un autre acronyme avec un “A” quelque part en plus, prestement abandonné pour être JSF en 1994. Vous vous rendez compte du feuilleton ? De la romance des vieux époux ? De mes jeunes années, des plus belles années de notre vie, à nous autres aujourd’hui vieillards furtifs (‘stealthy’) ?

Car avec le JSF, c’est chaque jour, ou disons chaque année, la mousson, une sorte de ‘Nina’ des conneries et des pannes dans la panne de la panne, chaque année pannes réparées et renouvelées, pannes pires que pannes d’auparavant... Un miracle de durée, une aubaine des belles manchettes de la presse ‘American Wonderland’, l’‘American Dream’ en 3D, en 4D, en 5D, à la fois sans fin et infini, un rêve dont on ne voit pas la fin, dont on n’imagine pas la fin ; imaginer ‘The End’, comme à Hollywood, et voir un F-35 décoller et voler normalement, comme tout le monde, tenant son assiette sans décrocher, sans glisser avec le moteur qui s’emballe, – voler médiocrement bien, quoi, – mais ce serait d’un triste !

Ainsi est-ce sans surprise que je suis vertement interpellé par un titre de cette presse honnie et défendue qu’est RT.com, que je lis en cachette, à la sauvette car je sais bien ce qu’elle vaut... Qui nous conte, – quoi ? Les derniers déboires du grand copain du JSF qu’est le GAO, cette Cour des Comptes US qui, chaque année à la même époque, dépose sa petite commission sur le seuil du JPO (‘Joint Strike Fighter Program Office’), devenu je crois, whopping trouvaille de com’, le ‘Joint Strike Fighter Wing’ pour nous faire croire qu’il vole (non, je me trompe, c’est la boutique du F-35C de la seule Navy)... Enfin, n’essayez plus de comprendre et oyez les bons vœux du GAO, circa-2023 :

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Actualités du comte Joseph

  mardi 23 mai 2023

23 mai 2023 (19H00) – Pour nous, – pour dde.org, pour moi, – Joseph de Maistre est toujours une évocation, une rencontre, une mémoire, une lumière heureuses. Depuis que je l’ai rencontré, il constitue un des piliers de ma façon de penser ; qui plus est, l’ayant rencontré, je me suis aussitôt assuré qu’il était l’homme de mon temps, c’est-à-dire l’homme de la GrandeCrise.

Note de PhG-Bis : « PhG ne le  dit pas, alors je le dis pour lui : lorsqu’il parle de Maistre, ne sortez pas votre arsenal de lieux communs dans l’impasse de la Bienpensance – sur Maistre-réactionnaire et le reste. Il n’en a cure, PhG. Ce n’est ni son affaire, ni sa connaissance, ni son intérêt, ni sa référence. Pour lui, Maistre c’est bien autre chose.... D’ailleurs, qu’on en juge ! »

... Par conséquent, j’ai eu mon attention retenu par la parution d’un nouveau livre sur Maistre, et par une interview de l’auteur que je reprends ci-dessous. (Sur le site d’‘Éléments’, ‘Joseph de Maistre. La nation contre les droits de l’homme’, par l’agrégé de philosophie et docteur en poétique et en littérature Marc Froidefont.) L’intérêt de la chose est également qu’elle me conduit, moi, à revenir sur Maistre dont je n’ai plus guère parlé sur la longueur depuis longtemps.

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Dans la cataracte

  lundi 15 mai 2023

15 mai 2023 (10H00) – Voici un texte (original comme ceci) du philosophe italien Andrea Zhok, – avec cette question qui me vient aussitôt : comment les Italiens si soumis au diktat US peuvent-ils avoir tant d’esprits brillants et libres ?... Peut-être trouve-t-on la réponse dans le texte de Zhok, puisqu’il s’agit du texte d’un homme complètement désespéré et désenchanté, et pourtant un texte qui n’est au bout du compte ni l’un ni l’autre, absolument pas.

La partie essentielle du texte est réservée à la description de ce qui est devenu en quelques folles et fulgurantes années le problème central de notre GrandeCrise, que nous nommons souvent “simulacre” dans toute la puissance du système de la communication, que certains nomme “The Empire of Lie’ (colonel Macgregor, à propos des USA). C’est ce “problème central” qui fait écrire à Zhok, à propos du “discours public”, de tout ce qui est parole officielle et intervention de la presseSystème en bruit de fond :

« [...L]a recherche de la vérité et la gestion du discours public en Occident sont désormais des options incompatibles. [...]

» Nous vivons dans un monde où le mensonge instrumentalisateur est désormais la forme dominante du reportage d'intérêt public... »

Depuis 2020 pourrait-on dire, avec le Covid, et surtout avec la guerre en Ukraine continuant la crise de 2014 qui avait greffé  la branche pourrisseuse de cette nouvelle règle fondamentale de la vie politique et sociale (et sociétale, donc !), bref la vie publique, nous en sommes à ceci qu’observe le philosophe :

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Grande Dépression 2.0

  mardi 09 mai 2023

9 mai 2023 (17H30) – Je m’attache à un détail qui concerne l’expression de “Great Depression”, que je croyais absolument réservée aux USA à la période 1929-1936. Je découvre, au travers d’une traduction reprise ci-dessous, le texte italien d’Emanuel Pietrobon, dans ‘InsideOver.com’, qui emploie exactement l’expression américaine, – reprise dans cette citation du texte original en caractère gras, –pour désigner notre période actuelle (au plus large, 1999-2023 et courant...)

« La classe dirigente ha contezza e consapevolezza della Great Depression, emblematizzata dalle epidemie di suicidi, dalla crisi degli oppioidi e dalla capillarizzazione delle stragi, e sa che dalla risoluzione di questo insieme intricato di problemi dipendono, più che il soft power in erosione, la sicurezza e il futuro degli Stati Uniti. Perché il rischio è che, stando a quanto viene sussurrato nei corridoi che conducono alle stanze dei bottoni, l’America arrivi già vinta al redde rationem con la Repubblica Popolare Cinese. »

Je trouve d’abord, dans une première réaction, cet emploi un peu trompeur, ou bien exagéré, – et sans doute est-il bien cela quant à l’importance de l’événement dans le cadre strict de l’histoire des USA comme entité existante avant la crise, subissant la crise, et s’extrayant momentanément de la crise par un artifice (et de quelle taille ! Rien de moins que la Deuxième Guerre mondiale et sa mobilisation). Tous comptes faits, pourtant et s’accordant à l’expression “s’extrayant momentanément”, je m’avise que la reprise est acceptable dans la mesure où l’on considère que nous vivons, avec la crise actuelle aux USA, une poursuite vers l’épisode final de la même ‘Grande Dépression’ des années 1930, après un hiatus de quelques décennies où les effets psychologiques de cette crise furent momentanément écartés.

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Nettoyage à sec

  vendredi 05 mai 2023

5 mai 2023 (20H00) – Nous l’avons tous vécue, « La journée d’hier... », en assistant à l’événement et en notant, en passant et à tout hasard, son caractère assez remarquable, peut-être historique, voire métahistorique. Cette attaque contre le Kremlin, avec des engins qu’on pourrait peut-être bien acheter un peu partout (comme on dit “dans toutes les bonnes pharmacies”), avait à la fois un côté profondément tragique et un côté extrêmement bouffe. Peut-être que la fameuse tragédie-bouffe, ce concept que nous déployons bien souvent, n’est pas l’assemblage de deux aspects antinomiques mais bien leur fusion totale : ce qui est tragique a également un côté bouffe, et vice-versa...

Le désordre de la communication (encore plus que de l’information : vous savez que je tiens à cette nuance) fut considérable. Je vous donne l’avis d’un homme du domaine, dont je vous ai souvent dit que je le tiens pour remarquable, – Alexander Mercouris ce matin :

« La journée d’hier fut l’une des plus dangereuses de cette période de la guerre d’Ukraine. Je devrais aussi ajouter qu’en termes de l’information, ce fut, de mon point de vue, l’une des plus chaotiques...

» Tant de choses survenant dans tant de lieux différents, avec tant d’interprétations différentes de ce qui était en train de se passer, venant de tant de personnes différentes, [tout cela fit] qu’il fut extraordinairement difficile de donner un sens aux événements en cours... »

Mercouris s’y emploie pourtant, avec son brio habituel. Écoutez-le et vous aurez une bonne idée de ce que l’on peut penser de cette affaire, lui-même exposant le jugement, argumenté avec soin, que les Ukrainiens du Zelenskistan ne peuvent en être étrangers. La chose est exposée clairement, c’est-à-dire que le chaos est détaillé avec un soin et une logique remarquables. Mais le chaos reste le chaos, même si c’est, – “chaos bien ordonné commence par soi-même”, à adresser aux auteurs de l’attaque...

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Autodafé méprisant du billet vert

  lundi 01 mai 2023

1er mai 2023 (15H00) – Me baladant subrepticement sur des sites que plusieurs de mes médecins m’ont déconseillé de suivre pour le bon équilibre de mon cœur, – et pour éviter de choper le Covid-24, – je tombai innocemment sur deux textes successifs. Ils m’ont fait réfléchir sur les vanités de ce monde et l’injuste courroux dont la Grande République est l’objet, en plus d’un constat de la puissance du système de la communication et des effets d’entraînement, sinon de mode, qui s’ensuivent.

Je m’explique, en quelques paragraphes... Mais d’abord, des citations, car il n’est rien de plus agréable pour la lecture que ces retraits en italiques qui vous font respirer une autre plume au long de textes fastidieux que tel ou auteur, – un Grasset ou un PhG, vous voyez, – se croit autorisé à publier pour ce qu’il croit être l’édification de ceux qui s’aventurent à le lire. Ainsi ai-je découvert ces accusations étonnantes de « piège économique » et de « terrorisme financier », – quelle diffamatoire fureur est-ce là !

D’abord, ces gens de ‘Spoutnik-Afrique’, qui viennent piétiner ces superbes platebandes africaines formées avec grâce et harmonie par des rangées de billets verts, – les ‘Greenbacks’, disent les connaisseurs du slang, les ‘folk singers’ de la Grande Dépression et autres victimes...

« Le billet vert domine comme monnaie de référence dans le monde depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, mais dans le contexte actuel le dollar américain continue de s'affaiblir, développe auprès de Sputnik le panafricaniste Paul Ella, analyste financier et géostratège, président de l’association African Revival. Il se fait l’écho du chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov, qui a récemment déclaré qu’il est impossible d’empêcher la transition vers les paiements en monnaies nationales entre les États, ce qui réduirait la part du dollar dans l’économie mondiale.

» Le dollar représente environ 60% de toutes les réserves en devises au monde, contre 20% seulement pour l'euro. Par conséquent, les États-Unis peuvent “faire du chantage à la planète entière”, analyse l’expert. “L'Europe est tout simplement le vassal des États-Unis, elle est toujours en train de faire du suivisme de la politique américaine”, considère-t-il.

» Pourtant, la situation ne va pas perdurer, selon lui:

» “Cela ne peut juste pas continuer parce que différents pays dans le monde se rendent bien compte qu'il s'agit d'un piège économique, d'un étau duquel il faut absolument se sortir”. 

» Ces pays “se rendent compte que ce n'est plus possible de rester enfermé dans la logique unique de la pensée économique américaine”. »

La deuxième anecdote remarquable, – encore des Russes ! A RT.com, ceux-là, – nous conte les aventures d’un banquier indien qui se dit qu’il y aurait bien une place à prendre, pensant à sa roupie natale et hindouiste...

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RapSit-USA2023 : Une quête irréfragable

  lundi 24 avril 2023

24 avril 2023 (14H35) – Il est intéressant de mesurer l’effet de la candidature du neveu de John Kennedy à la présidentielle-2024. Je me suis tout de suite intéressé à la nouvelle dès qu’elle eut acquis une réelle consistance, laissant penser que cette candidature aurait lieu, tandis qu’elle était largement ignorée. Ce fut chose faite, la candidature, quelques jours après cet article du 7 avril 2023 que j’avais délibérément placé dans l’ombre tragique de l’assassinat de Dallas, de novembre 1963.

Mon appréciation était que la charge tragique et bien réelle du nom contribuait à donner à l’événement une importance qu’on ne pouvait sous-estimer.

« Il est évident que la candidature de Kennedy va perturber le système de l’américanisme, – notamment parce que, à cause de son nom, il est plus difficile à écarter, à ostraciser, voire à être éliminé, – terme délicat pour un Kennedy. En bonne logique, on peut admettre que la candidature Kennedy peut trouver une ouverture en offrant aux démocrates une perspective nettement anti-guerre. On peut imaginer des alliances étranges, entre cette sorte de démocrates, – Tulsi Gabbard pourrait redevenir démocrate ! – et la droite populiste et libertarienne du parti républicain. Et pendant ce temps, les “fédéraux” seraient à la poursuite de Trump pour le mettre en prison sous le regard des balbutiements de Biden ? Vous imaginez le cirque ?! »

Le fait est que l’on a à la fois pas beaucoup et beaucoup parlé de cette candidature. La presseSystème l’a prise avec des pincettes, et souvent avec un côté pisse-vinaigre en raison des services à rendre au Système. Les Kennedy étaient adorés au début des années1960, aujourd’hui on se méfie d’eux parce qu’ils ont un peu trop réfléchi. Après tout, c’est bien “à cause” de l’assassinat de John que la CIA inventa le mot de “complotisme” en 1966, qui fait florès aujourd’hui, qui est comme un déclic pavlovien pour faire jaillir détestation et haine de tous ceux qui mettent en cause les vertus du Système et de ses narrative, – dont celle de l’exécution de JFK.

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Tragédie identifiée : Wokrisis-Ukrisis

  dimanche 23 avril 2023

2 avril 2023 (13H30) – Depuis de nombreux mois, je guette l’établissement d’une connexion directe (la connexion indirecte est évidente) entre Ukrisis dans son sens le plus strict,  réduite à l’Ukraine et à ses conséquences directes, et la crise “intérieur” américaine. Je pense bien l’avoir trouvée et, pour la clarté des choses, une plume amie proposera l’expression de ‘Wokrisis’ pour l’identifier, –

Note de PhG-Bis : « Avec le mélange d’une syllabe de ‘wokenisme’ venu de ‘Woke’ : wokenisme, et le même ‘krisis’ que dans Ukrisis, on obtient ‘wokrisis’... Woke-wokenisme, crise identitaire sans précédent, jusqu’à l’ultime caricature de l’absurde, qui touche tous les aspects de la culture des USA et tout ce qui en découle dans tous les domaines, jusqu’à des abysses de néantisation. Par conséquent, embrasse parfaitement la crise suprême et finale du système de l’américanisme.

» Lorsqu’il veut donner un exemple de cette universalité du woke aux USA, Mike Adams, vu hier, cite les mathématiques soumis à une critique radicale systématique parce que “raciste“ : “Si un élève estime que, pour lui, deux plus deux égale cinq, on est tenu d’accepter sa règle individuelle”. Exemple d’un domaine touché qui m’a rempli d’une ironique jubilation : “Pourquoi les USA ne parviennent-ils pas à réaliser des missiles hypersoniques et abandonnent des programmes ? Parce qu’ils ont des Woke-ingénieurs”. Et je suis sûr que ce n’est absolument pas faux, pas du tout une galéjade »

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Et de Gaule de se retourner dans sa tombe...

  jeudi 20 avril 2023

20 avril 2023 (21H30) – Durant toute la crise des euromissiles (de 1977 à 1987), et en général durant cette décennie Gorbatchev des années 1980, Mitterrand et Thatcher, qui ne s’aimaient pourtant guère, se tinrent fermement côte-à-côte pour repousser toute tentative de l’URSS et/ou des USA de faire figurer leurs arsenaux nucléaires dans les négociations sur les armes nucléaires “de théâtre à longue portée” (LRTNF, pour ‘Long-Range Theatre Nuclear Forces’, toute ue classe de missiles nucléaires dont la destruction fut décidée par le traité INF de décembre1987 entre les USA et l’URSS). De même lorsqu’on évoquait la possibilité que ces arsenaux soient partie prenante dans une négociations sur les armes stratégiques nucléaires... Quelles que soient les dénominations données à ces armes selon les missions et les capacités, Français et Britanniques sont dans une autre catégorie quantitative que les USA et l’URSS (la Russie).

L’argument français, – les Britanniques sont plus discrets, selon les époques, compte tenu du fait qu’ils dépendent entièrement des USA, – est donc que l’arsenal français (autour de 350 têtes nucléaires) ne peut quantitativement figurer dans une négociation pour des accords de réduction avec des pays ayant plusieurs milliers de têtes nucléaires. C’est ce qu’a répété la porte-parole du ministère français des affaires étrangères :

« Mercredi, la porte-parole du ministère français des affaires étrangères, Anne-Claire Legendre, a déclaré que Paris ne pourrait participer à d'éventuelles négociations sur le contrôle des armes stratégiques que si la Russie et les États-Unis réduisaient considérablement leurs arsenaux nucléaires pour les ramener au niveau des arsenaux français. »

Là-dessus, le porte-parole de Poutine, Dimitri Pechkov, est interrogé à propos de cette déclaration : quelle est la position des Russes ? La réponse est tranchante comme une lame de rasoir, – ce qui n’est pas l’habitude de Pechkov, – ce qui indique bien qu’il a reçu instruction d’être tranchant, du plus haut niveau, de montrer la plus grande fermeté possible :

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L’Empire et quelques “râles d’agonie”

  mercredi 19 avril 2023

19 avril 2023 (17H25) – J’admire immensément ceux qui peuvent parler avec une certaine sureté des aventures, des ambitions, des buts et de la signification des ‘Pentagon Papers-II’, – on leur donne ce nom d’emprunt puisque la désignation est aujourd’hui courante mais il faut alors rendre à Ellsberg, l’homme des ‘Pentagon Papers’ de 1971, – devenant alors ‘Pentagon Papers-I’, – ce qui lui revient historiquement. J’avoue poursuivre mon odyssée de l’inconnaissance assumée de cette fuite majeure attribuée avec assurance à un gamin de la Garde Nationale (Air) du Massachussetts, mais avec la conviction que cette inconnaissance est le signe assuré d’une situation générale extraordinaire.

Je vais m’attacher à un exemple, parce qu’il est fameux et goûteux me semble-t-il. Un autre signe des temps est que l’on n’éclate pas de rire ni d’un haussement d’épaule en le citant, et notamment parce que l’auteur de l’analyse est une plume énigmatique qui a déjà prouvé son introduction dans les couloirs des mystères politiques. Il s’agit de John Helmer, dont nous écrivions ceci en juin 2016, – et il n’y a aucune raison pour que je change un mot de ce jugement d’il y a sept ans :

« A la fin de son article, Zuesse cite une autre source, John Helmer, sur son site ‘Dances with Bear’. Helmer est un citoyen américain vivant depuis très longtemps à Moscou, à la fois dans le monde des affaires mais aussi dans celui de la communication, soit comme correspondant, soit comme éditeur indépendant. Il est en général considéré comme une source disons “originale”, à l’image d’un Israël Shamir, avec des contacts inédits dans divers milieux de direction, en Russie et avec des connexions US. Il fait en général clairement partie des commentateurs US de type “dissident” par rapport au Système, sinon clairement antiSystème (selon les sujets)... »

Dans son texte du 15 avril 2023, Helmer compare cette fuite des ‘Pentagon Papers-II’ à « un râle d’agonie de l’empereur mais pas encore de l’empire ». Il se réfère aussitôt à l’histoire de Rome, à la liquidation de Caligula comme début de l’agonie, à une succession d’empereurs divers jusqu’aux dernières créatures fantomatiques, quelques siècles plus tard...

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Déconstructuration à-la-PhG

  dimanche 16 avril 2023

16 avril 2023 (19H30) – Je m’arrête à un texte court, dense, bien structuré comme c’est le cas de le dire, sorte d’éditorial donnant un résumé du processus de déconstruction, – “déconstructuration” pour moi. La version originale, en italien, se trouve sur le ‘Blocostudentesco.org’, sous la signature d’‘Andrea’, et en traduction française sur ‘euro-synergies.hautefort.comle 15 avril.

« Libéralisme et société postmoderne » nous expose donc la sorte d’entité sociétale issue de Mai-68 et décorée par les philosophes déconstructeurs, pour finalement mieux s’accorder, – jusqu’à la passion, comme un coup de foudre, – à la nouvelle sorte de capitalisme de la postmodernité.

« Le modèle de société dans lequel nous sommes immergés et qui se trouve actuellement dans une situation de changement et de radicalisation de certains de ses aspects (plus grand contrôle individuel, suppression de nombreuses libertés, etc.) peut être inscrit dans le processus d'affirmation, au cours de l'histoire, de différentes instances, principalement le néolibéralisme et le postmodernisme philosophique mis en avant par les Français de Mai 68, processus qui a profondément influencé le développement de l'histoire actuelle, en observant comment un grand nombre de personnalités en accord avec cette sphère de valeurs ont occupé ou occupent des positions importantes.

» Une généalogie complète et exhaustive de l'émergence de ces phénomènes nécessiterait du temps et une analyse difficile; en revanche, certains aspects intéressants peuvent être mis en évidence. Le néolibéralisme peut être considéré comme une évolution naturelle du libéralisme classique, qui s'est affirmé en raison de certaines contingences historiques et politiques autour des années 1970, mettant en relation étroite le capitalisme et la technoscience avec les effets désastreux que nous connaissons aujourd'hui.

» Il en ressort que certains aspects présents à notre époque, tels que les droits civiques arc-en-ciel, l'individualisme absolu, les atteintes aux identités, peuvent être ramenés aux mêmes paradigmes de cette raison libérale qui a d'abord colonisé la sphère de l'économique pour ensuite conquérir tous les aspects de notre vie. La réflexion philosophique postmoderne, qui s'est développée dans l'intempérance culturelle du Mai 68 français, où ces questions se sont développées à l'origine, est en fait liée aux mêmes fondements que ce qu'elle prétendait nier. Des auteurs comme Foucault, Deleuze, Lyotard, Derrida et, dans une certaine mesure, Baudrillard ont mis en avant des conceptions fonctionnelles à l'appareil économique en place. Sans entrer dans les détails, on observe généralement une dissolution du sujet et une méfiance absolue à l'égard de toute forme de sens historique, avec une érosion complète, dans une pluralité de théorisations, de concepts tels que l'État, la société, l'histoire, l'essence et l'identité.

» La dimension subjective n'est perçue que sous un angle négatif, tout comme la dimension historique. Des théories sont développées qui incarnent parfaitement les exigences du libéralisme classique, métabolisé par la dynamique du marché. Ces visions ont conduit aux conceptions qui imprègnent la société actuelle : l'assujettissement et la dissolution complète du sujet, la disparition de la dimension historique, l'absence d'un but qui unit et définit l'homme avec sa communauté et, en général, une chute continue vers la sphère du privé. Une réflexion que l'on croyait anti-système et révolutionnaire a en fait ouvert encore plus le champ à la domination des lois du marché sur l'homme, fruit de la raison libérale, dans son subjectivisme le plus radical, qui n'est rien d'autre que l'expression avancée du capitalisme le plus débridé. »

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Haut niveau de panique...

  lundi 10 avril 2023

10 avril 2023 (12H30) – Voilà qu’on commence à nous dire que c’est la panique au Pentagone et un peu partout chez les amis, les divers petites mains de l’aventure zélenskiste. Cela fait peur à tout le monde, les fuites, et plus encore les “fuites” entre guillemets, – je veux dire, parfaitement identifiées dans leur intentionnalité. Voyez le Washington ‘Post’ résumé par notre diabolico-fidèle RT.com, – en ayant à l’esprit que c’est moins le « haut niveau de panique » que nous voulons vous décrire que la cause de la chose et ce qui se cache derrière.

« Plusieurs responsables occidentaux interrogés par le ‘Post’ ont déclaré qu'ils essayaient toujours d'évaluer les dommages causés par des dizaines de documents de sécurité nationale divulgués ces derniers jours, beaucoup se demandant comment la violation était passée inaperçue pendant si longtemps. Alors que les premiers reportages médiatiques sur l’affaire ne sont apparus que cette semaine, un lot de documents avait été partagé sur la plateforme de chat Discord fin février et début mars. L'authenticité des renseignements reste non vérifiée.

» Deux responsables américains ont déclaré au ‘Post’ que la direction du Pentagone avait “restreint le flux de renseignements” en réaction à la fuite. Une source a décrit les mesures comme inhabituellement strictes et témoignant d'un “haut niveau de panique” parmi les hauts gradés. Les responsables américains et leurs partenaires étrangers ont été “stupéfaits” et même “exaspérés” par le niveau de détail fourni dans les documents, qui ont révélé comment les États-Unis “espionnent leurs amis et leurs ennemis”, indique le rapport, suggérant que les fichiers pourraient secouer le monde diplomatique. »

Ce tapage, ce tohu-bohu ne cesse de m’étonner, – je veux dire, quant à la fragilité de nos dirigeants, leur crainte de “fuites”, d’ailleurs selon et concernant des informations qui s’avèrent fabriquées par eux-mêmes, fausse, abracadabrantesques, et que l’on connaît déjà ainsi que leurs manipulations. (Voyez et écoutez Stephanopoulos parler d’une des “informations” contenues dans le premier paquet de documents, qui est l’affirmation publique, d’il y a un mois, du ministre anglais de la défense Wallace, selon laquelle 97% de l’armée russe est en Ukraine, – quelle ridicule canard, et voilà tout le poulailler qui s’affole !)

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RapSit-USA2023 : Échos de Dallas-1963

  vendredi 07 avril 2023

7 avril 2023 (18H30) – Qui n’a pas vécu ces années 1960-1963 ne peut mesurer ce que fut la popularité et la notoriété de John F. Kennedy (JFK) et de la famille Kennedy. Le nom est resté, dans sa signification politique, et métahistorique avec l’assassinat des deux frères, en 1963 et en 1968. Comme l’écrit RT.com, Robert F. Kennedy Jr. a au moins l’avantage de la notoriété et du souvenir de la popularité, – celle de  son père Robert (RFK) valant bien, lors de la campagne de 1968 jusqu’à son assassinat, celle de son oncle John de 1960-63.

“RFK Jr.”, tel est en effet le slogan emblématique de sa campagne présidentielle de 2024, puisqu’à nouveau un Kennedy se lance dans la campagne pour la désignation par le parti démocrate de son candidat pour 2024 :

« Robert F. Kennedy Jr., fils du candidat à la présidence de 1968 Robert F. Kennedy et neveu de l'ancien président John F. Kennedy - tous deux assassinés, – a déposé sa déclaration de candidature auprès de la Commission électorale fédérale mercredi. Il est devenu, avec l'auteure de livres de développement personnel Marianne Williamson, les deux premiers candidats démocrates à entrer dans la course, pour affronter probablement Joe Biden, âgé de 80 ans, qui a indiqué qu'il avait l'intention de se représenter bien qu'il soit déjà le président le plus âgé de l'histoire du pays. [...]

» Kennedy avait fait allusion à une candidature à la Maison Blanche ces dernières semaines, déclarant dans un message sur Twitter le mois dernier qu'il souhaitait que ses partisans l'aident à décider s'il allait défier Joe Biden. “S'il semble que je puisse réunir l'argent et mobiliser suffisamment de personnes pour gagner, je me lancerai dans la course. Si je me présente, ma première priorité sera de mettre fin à la fusion corrompue entre le pouvoir de l’État et celui des entreprises, qui a ruiné notre économie, brisé la classe moyenne, pollué nos paysages et nos eaux, empoisonné nos enfants et nous a privés de nos valeurs et de nos libertés. Ensemble, nous pouvons restaurer la démocratie américaine”... »

Son programme de politique étrangère est également explosif par rapport aux normes de l’establishment, du DeepState et de l’écrasante influence des neocon qui pèse sur Washington et orchestre à l’aide d’une masse de fausses notes la politique extérieure la plus folle et la plus stupide qu’on puisse imaginer... “Politique étrangère” qui est née avec la seule balle qui fit l’essentiel du travail (la “balle magique” tirée par le seul et unique Lee Harvey Oswald qui ajoutait à une capacité surhumaine de tireur un don extrahumain d’ubiquité lui permettant d’être ensemble avec lui-même et au même moment dans plusieurs endroits à la fois).

... Bien, résumé du programme de politique étrangère de RFK Jr., sur un tweet du 4 avril :

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RapSit-USA2023 : Trump vaut bien une forfaiture

  jeudi 06 avril 2023

6 avril 2023 (10H20) – On ne peut pas dire que l’inculpation de Trump, si l’on s’en tient à la cause elle-même débattue, soit un sujet d’une hauteur exaltante ni d’un intérêt transcendant. Cela coupe court à tout commentaire documenté sur le cas que l’on voudrait faire et nous ramène au “spectacle“, au simulacre coloré d’hystérie de “l’événement”. (Pour les effets politiques, on verra plus tard.) Cela conduit, comme à l’habitude, à faire quelques observations sur la situation générale (politique-politicienne, juridique, morale et psychologique) de cette stupéfiante dégénérescence du système de l’américanisme.

Pour cela, je m’en remets à un autre “sage“ dans son domaine, – si l’on veut, comme Bhadrakumar hier, mais dans un autre domaine on le comprend. Il s’agit de Jonathan Turley, qui a fait un texte de commentaire général en tant que constitutionnaliste et juriste rigoureux. Turley est également une source que l’on cite régulièrement sur ce site dès qu’il s’agit des affaires intérieures de l’américanisme. Son texte est de la plus haute plume, une sorte de chant désespéré sur ce qu’il estime être la plus haute fonction de l’Amérique considérée comme “État de Droit”....

Note de PhG-Bis : « Les guillemets s’imposent bien qu’ils ne s’adressent nullement à Turley mais à l’idée qu’on se fait généralement de l’“État de Droit”, et que la chose s’appliquât spécifiquement à l’Amérique. C’est un autre débat mais il vaut mieux le dire que croire que cela va sans dire »

Je cite un paragraphe qui donne la tonalité du sentiment du constitutionnaliste Jonathan Turley sur la démarche suivie par le procureur Bragg à l’encontre de l’ancien président Trump :

« Toutefois, le coût pour le système judiciaire sera immense. En un seul acte d'accusation, Alvin Bragg a détruit au bulldozer tout ce que les démocrates pouvaient espérer après le 6 janvier. Il a accompli le récit de la campagne Trump en fournissant un exemple brut et indéniable de la politisation du système judiciaire. Le plus choquant, c'est que cette attaque contre l'État de droit a été accueillie par les applaudissements nourris de nombreuses personnes, y compris des avocats et des experts juridiques. Non seulement ils ignorent l'affront fait à l'intégrité de notre système juridique, mais ils célèbrent sa disparition. »

Pour terminer, Turley cite Oppenheimer parlant des physiciens après l’explosion de la première bombe atomique et compare leur situation morale et éthique à celle de ceux qui ont approuvé et applaudi à l’inculpation de Trump.

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Poutine, ami du pétrole et des Arabes

  mercredi 05 avril 2023

5 avril 2023 (10H15) – Je suis l’Indien M.K. Bhadrakumar, ancien diplomate et commentateur reconverti dans la sagesse et l’indépendance de jugement, depuis bien longtemps. Le premier article où il est cité sur ce site remonte à juin 2006 et, depuis, 135 articles de ‘dedefensa.org’ référencent son nom. C’est un des cas où vous voyez le meilleur d’internet et la vertu vitale pour notre époque de la presse alternative & indépendante (en ligne).

Il y a eu des périodes où je l’ai moins consulté mais, aujourd’hui, à l’heure d’‘Ukrisis’ et de la GrandeCrise, il s’impose comme une référence majeure, de la veine des Alastair Crooke, Alexandre Mercouris, etc. D’un autre point de vue et malgré ses désaccords avec Modi, on peut le lire comme la “voix officieuse” de l’évolution d’une importance considérable de cet immense pays qu’est l’Inde. Ambassadeurs à Moscou et à Istanboul notamment durant sa carrière, Bhadrakumar est singulièrement armé pour nous informer de l’évolution de cette immense secousse qui bouleverse les relations internationales, sinon la civilisation elle-même, avec ce surgissement du “Sud-Global” à partir de la référence eurasiatique, et en insurrection furieuse contre l’“Occident-collectif” épuisé, hagard, accroché à ses derniers simulacres.

Certes, ce texte du 4 avril de Bhadrakumar que je reprends, complète parfaitement le nôtre, d’hier, sur le “jeune MbS”. Plus encore, si Bhadrakumar s’intéresse nécessairement à l’action de l’Arabie, son principal sujet est finalement l’évolution (directe et indirecte) de la Russie, essentiellement bien entendu par rapport à la question du pétrole et de l’OPEC+/OPEC. Il est fascinant de suivre, d’étape en étape, de ricochet en ricochet, la suite de catastrophes pour l’“Occident-collectif”, et les USA bien entendu, qui s’accumulent depuis le 24 février 2022 et ce choix non moins catastrophique de s’enfermer dans un soutien inconditionnel de l’aventurier type de la modernité entre simulacre et corruption qu’est monsieur Z, dit-Zelenski.

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Les tribulations d’Ursula-Manu en Chine

  dimanche 02 avril 2023

2 avril2023 (16H00) – Li-Xin, de la chaîne CGTN (“A Chine-state media affiliated”, nous dit-on, soupçonneux) rapporte dans un tweet qu’elle a interviewé monsieur Du Cong, ambassadeur de la Chine à l’UE, à propos d’un discours de la présidente von der Leyen, traçant à grands coups de pinceaux de rhétorique un tableau picaresque de l’avenir des relations Chine-UE à l’ombre des conceptions civilisationnelles de l’“Occident-collectif”, ou bloc-BAO :

« La présidente de la Commission européenne @vonderleyen a présenté sa vision de l'avenir des relations Chine-UE. Dans mon interview exclusive, @FuCong17 , l'ambassadeur de Chine auprès de l'UE, se dit “déçu” par la déclaration et fait trois remarques à ce sujet. Voici ce qu'il a dit. »

A partir de quoi, les amis de RT.com développent le propos de l’ambassadeur chinois en s’attardant à certaines précisions communiquées de la façon la plus précise par Lu. Nommer cela “être désappointé”, il faut pouvoir le dire très vite pour laisser passer la vague de sarcasmes concernant l’incohérence et la contradiction de la chose (le discours) ; quand les Chinois se mettent à parler net, c’est pour le moins tranchant...

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L’angle mort de l’américanisme

  vendredi 31 mars 2023

31 mars 2023 (16H15) – Je vais reprendre ci-dessous l’annonce de la décision saoudienne de demander une position de “partenaire de dialogue” dans l’Organisation de Coopération de Shanghai (OCS) par deux médias que nous consultons souvent. En principe, ils sont plutôt de notre bord, avec quelques différends ici ou là comme il est normal. Ce qui nous importe, c’est la façon dont ils présentent la nouvelle. On trouve le titre, le sous-titre s’il y en a un, et quelques-unes des première lignes du texte.

Le premier est ‘ZeroHedge.com’, grand site de la presse alternative US. Le texte est du site lui-même, signé par ‘Tyler Durden’, qui est la signature-lige du site.

« L'Arabie Saoudite rejoint le bloc économique et de sécurité dirigé par la Chine, – La Russie en est également membre »

« Le gouvernement saoudien a approuvé l'adhésion partielle du royaume à un bloc économique, politique et de sécurité dirigé par la Chine, ce qui constitue la dernière preuve d'un changement majeur dans la dynamique du pouvoir mondial.   

» L'Arabie saoudite rejoindra l'Organisation de coopération de Shanghai avec le statut initial de "partenaire de dialogue". Créée en 2001, l'OCS est composée de la Chine, de la Russie, de l'Inde, du Pakistan, du Kazakhstan, du Kirghizstan, du Tadjikistan et de l'Ouzbékistan.

» L'Iran devrait devenir membre à part entière dans le courant de l'année, tandis que les autres partenaires de dialogue comprennent deux autres pays qui se trouvent traditionnellement dans la sphère d'influence des États-Unis : le Qatar et l'Égypte : Le Qatar et l'Égypte. Soulignant la composante sécuritaire du groupe, les membres de l'OCS mèneront un “exercice antiterroriste” conjoint dans la région russe de Tcheliabinsk, au nord du Kazakhstan, au mois d'août... »

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Multipolarité et “postOccident-collectif” ?

  samedi 25 mars 2023

25 mars 2023 (16H45) – A partir de son site en Finlande, texte repris en français par Euro-Synergie puis diversement éparpillé, le professeur finlandais Markku Siira évoque une étude de deux “experts” normalement classés dans le camp globaliste du Bien, Mark Leonard et Timothy Garton Ash, pour le think tank, également de bonne réputation, ECFR (European Council on Foreign Relations). L’étude s’intitule audacieusement « United West, divided from the rest » (« L'Occident uni, séparé du reste »).

Il s’agit bien d’un milieu général conforme au Système, avec notamment l’historien “de la haute” Timothy Garton Ash (TGA), que nous avons déjà cité à plusieurs reprises sur ce site. Son ‘Wiki’ ne trompe pas : Garton Ash est un globaliste de gauche et “de la haute”, – j’insiste, – extrêmement ‘very British’ dans le bon sens du terme, d’Oxford à la Californie, ennemi du Brexit et des populistes, des Trump, Orban et Poutine, ami de Soros, du ‘Guardian’, de la Communauté Européenne et des USA « as a superpower ». Bref, un TGA ‘very british’ mais à la mode inclusive qui sait canceller quand cela importe, – ce qui l’amène à faire l’éloge de l’identité britannique qui doit être préservée alors qu’elle est devenue un rassemblement incroyable et inclusif de tous les horizons, des plus colonialistes aux plus décolonisés, – cela le conduisant à cet étrange apologie de la protection d’une identité que plus personne ne parvient à définir, à saisir, à comprendre ni à entendre :

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L’Événement de la Vitesse du Temps

  vendredi 24 mars 2023

24 mars 2023 (17H10) – Combien de fois n’ai-je cité ces mots qui viennent de ce livre réunissant des chroniques et un essai après le 11-septembre et la guerre infâme contre l’Irak. Il est de “Philippe Grasset” (dixit PhG), les premières phrases de l’essai contenu dans le livre, fixant ce phénomène que je n’ai plus jamais cessé de constater, de mesurer, parfois affolé par son accélération...

« D'abord, il y a ceci : en même temps que nous subissions cet événement d’une force et d’une ampleur extrêmes, nous observions cet événement en train de s’accomplir et, plus encore, nous nous observions les uns les autres en train d'observer cet événement. L’histoire se fait, soudain dans un déroulement explosif et brutal, nous la regardons se faire et nous nous regardons en train de la regarder se faire. On sait également que ceux qui ont décidé et réalisé cette attaque l’ont fait parce qu’ils savaient qu’existe cet énorme phénomène d’observation des choses en train de se faire, et de nous-mêmes en train d’observer. Le monde est comme une addition de poupées russes, une duplication de la réalité en plusieurs réalités emboîtées les unes sur les autres. » (*)

Une chose simplement pour cette chronique, pour poursuivre cette chronique, – mettre une majuscule à “événement” et l’élever au rang de phénomène cosmique, unique : « ...en même temps que nous subissions [l’Événement] d’une force et d’une ampleur extrêmes », – Événement, Toi dont nous subissons toujours, aujourd’hui plus que jamais jusqu’au paroxysme, l’extrémité de Ta force et de Ton ampleur... Événement-Dieu, si vous voulez, pour parler symboliquement et se fixer notre orientation.

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Carlson, Poutine et la NSA

  mercredi 22 mars 2023

22 mars 2023 (16H35) – « C’est une histoire de tous les jours », comme disait la chanson des jours heureux. Mais le considérable Dario Moreno parlait d’amour tandis qu’avec Tucker Carlson nous sommes en plein dans le temps de la Fin des Temps. L’histoire choisie et développée ci-dessous vous raconte les tentatives infâmes de l’odieux Carlson d’interviewer l’inqualifiable Vladimir Poutine, l’héroïque défense de la liberté par la NSA qui vous pique tous vos courriels, et le courageux exemple de solidarité professionnelle et de défense de la liberté d’expression de la presseSystème pour l’un des siens qui n’est pas vraiment-Système.

L’auteur(e) s’appelle Anya Parampil, citoyenne américaine dont le père est d’origine indienne (des Indes, pas des peaux-rouges). Elle a travaillé pour RT-America, qu’elle a quittée après que les USA ait appliqué à ce réseau le traitement que ce réseau était bruyamet accusé d’appliquer. Entretemps, elle était devenue collaboratrice du site ‘the Grayzone’, excellent site dissident.

Tout cela l’avait conduit à rencontrer Carlson, à être mise au courant de son projet poutinien sans être sollicitée de le favoriser, puis à songer à intervenir lorsqu’elle avait rencontré le vice-ministre russe des affaires étrangères Riabkov, lors d’une réunion du Mouvement des non-Alignés à Caracas. Ainsi et assez involontairement, je veux dire sans préméditation ni tentative subversive, elle avait suggéré à Carlson de contacter Riabkov pour arranger cette rencontre poutinienne. A partir de là, intervention de la NSA, courriers détournés, communication interrompues, Carlson mis sur écoutes et ainsi de suite... Vous comprenez que l’interview n’a jamais eu lieu, d’autant qu’entretemps, ‘Ukrisis’ a pris ses aises depuis le 24 février 2023.

(Suite)