Trafalgar, morne plaine

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Les Britanniques ont été les premiers à le reconnaître. Voici ce qu’en disait BBC.News lundi: « Britannia may think it ruled the waves, but on Tuesday it is a French warship that will dominate the English Channel.

» She is the pride of the French navy — the nuclear-powered aircraft carrier, the Charles de Gaulle.

» She is 261m (285 yards) long, 64m (70 yards) wide and weighs 42,000 tons — dwarfing all the other vessels taking part in the International Fleet Review. »

Durant la parade navale qui célébrait le bicentenaire de la fameuse victoire britannique, un commentateur de radio s’est écrié, à propos des sous-marins nucléaires française: « Et les Français maîtrisent toutes les technologies qui se trouvent dans ces unités, et tous les armements ! » Cette description contraste dramatiquement avec la réalité des unités britanniques équivalentes, où ni l’accès aux propulseurs nucléaires ni le contrôle des armes nucléaires ne sont autorisés à d’autres personnes que des militaires et des fonctionnaires de nationalité américaine.

Avec la présence du Charles-de-Gaulle et des autres unités françaises aux côtés des unités de la Royal Navy, le bicentenaire n’a fait que souligner combien, en deux cents ans, l'Angleterre a perdu de cette situation qui fit sa fierté et sa puissance: l’autonomie et la capacité de son arme la plus superbe, la Royal Navy. Par contraste, la France, avec bien plus de vicissitudes et de revers dans son Histoire, a su conserver son rang dans la matière qui compte le plus : la souveraineté de sa puissance. Voilà ce que, 200 ans plus tard, Trafalgar nous a montré.


Mis en ligne le 29 juin 2005 à 19H38

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