Tiens, des nouvelles de Bilderberg (II)

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Poursuivons la la nouvelle précédemment développée sur “des nouvelles de Bilderbeg”, en nous attardant sur quelques remarques de Daniel Estulin, sur OnLine journal, déjà signalé apparemment. Il s’agit d’un aspect particulier de cet article, qu’on trouve exposé dans les remarques citées ci-dessous ; elles nous donnent une indication politique intéressante.

« After three straight years of open hostilities and tension amongst the European, British and American Bilderbergers caused by the war in Iraq, the aura of complete congeniality amongst them has returned. Bilderbergers have reaffirmed and remain united in their long-term goal to strengthen the role the UN plays in regulating global conflicts and relations.

» However, it is important to understand that Americans are no more the “Hawks” than the European Bilderbergers the “Doves.” Europeans joined in supporting the 1991 invasion of Iraq by President George W. Bush's father, celebrating, in the words of one notable Bilderberg hunter the end of “America's Vietnam syndrome.” Europeans also supported former President Bill Clinton's invasion of Yugoslavia, bringing NATO into the operation. »

Dans son article, Estulin nous restitue le climat de la réunion des 5-8 mai, et il nous restitue surtout l’idée que cette réunion a voulu être présentée, — semi-confidentiellement, comme c’est la coutume avec la paranoïa du secret des Bilderberg, — comme une réunion de réconciliation. Le rappel du soutien des Européens pour des initiatives guerrières US d’avant le 11 septembre 2001, et l’affirmation implicite que les Européens ne sont pas moins “hawks” que les Américains, nous indiquent dans quel sens va cette réconciliation. (La remarque vaut pour aujourd’hui encore plus que pour hier : la présence massive de “néo-conservateurs” US à cette réunion en est l’illustration.)

L’enseignement qu’on peut en tirer, avec à l’esprit que Bilderbeg est évidemment de tendance atlantiste, expose que les Européens atlantistes, qui ont toujours été des internationalistes et qui ont observé une réserve certaine à l’égard de l’aspect trop bruyamment unilatéraliste de l’administration GW, ont enterré leur “hachette” de guerre (assez inoffensive). Ils semblent devoir s’aligner complètement sur l’administration GW après que celle-ci ait hâtivement maquillé en tournant internationaliste (lisez : à nouveau des relations avec l’Europe) quelques discours convenus et deux visites (Rice et GW en février) de pure forme.

Cela ne change pas grand-chose du rapport des forces en Europe, les Européens atlantistes internationalistes ayant continué à être farouchement adversaires d’une Europe indépendante pendant les quatre années de soi-disant brouille avec les US. Cela a le grand avantage de mettre les choses au net.


Mis en ligne le 28 mai 2005 à 16H40