Tea Party ou Révolution : le dilemme du baby boomer vieillissant

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Tea Party ou Révolution : le dilemme du baby boomer vieillissant

Deux articles (en anglais) sur le site Truthdig nous invitent à réfléchir à une question qui détermine grandement l'avenir : quelle sera la réaction des baby-boomers occidentaux vieillissants quand la société telle qu'ils l'ont connue achèvera de se déconstruire ? Après plusieurs décennies de confort financé par l'Etat moyennant un immense endettement, vont-ils inventer une nouvelle culture, plus égalitaire et frugale, comme le souhaite Theodore Roszak, historien à l'université de Californie et auteur d'un livre qui l'annonce – et dont le premier article est une critique ? Ou bien vont-ils au contraire grossir les rangs des mouvements conservateurs du style Tea Party, avec son slogan “I want my country back” qui, comme l'analyse le second article, tient autant de la nostalgie que du caprice d'enfant gâté ?

Nous aimons bien Roszak, l'inventeur du concept d'écopsychologie. Mais nous craignons qu'il ne prenne ici ses désirs pour des réalités : à en juger par leurs réactions face aux grands défis du passé (1974 et le choc pétrolier, 1989 et la chute de l'URSS), autant que par la composition du Tea Party (où ils abondent), les baby boomers risquent fort, à notre avis, de pencher pour l'affirmation renouvelée de leur égoïsme et de leur sens inné de l'irresponsabilité.

Extraits rapidement traduits :

Article 1: “Bien qu'il pense que vieillir peut transformer les individus, Roszak vise plus haut, appelant les baby-boomers à retrouver l'idéalisme de leur jeunesse et à reconstruire l'Amérique. ‘Je cherche avant tout à créer un nouveau paradigme du vieillissement, qui permettra à cette génération du baby-boom de s'inscrire dans l'Histoire avec courage moral et de grands espoirs…’”

Article 2 : “‘I want my country back’… ‘Je veux’ : exclamation atavique de l'égoïsme, ‘mon pays’ : il ne peut y avoir d'autre pays que le mien (blanc, classe moyenne), ‘back’ : pour souligner le sentiment de ressentiment et de nostalgie, le slogan se termine par un mot impliquant délibérément à la fois le vol et la résurrection.”

Lien premier article : http://www.truthdig.com/arts_culture/item/fred_branfman_on_the_making_of_an_elder_culture_20091126/.

Lien second article : http://www.truthdig.com/report/item/the_motto_of_mad_men_20100506/?ln.

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