Les craintes chinoises : tiendront-ils, à Washington?

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Observant l’évolution d’un sentiment général d’agressivité dans certains milieux, surtout des milieux stratégiques US, des sources diplomatiques chinoises expriment leur préoccupation, voire leur angoisse devant cette évolution.

Il est remarquable de remarquer que ces sources rappellent la période entre l’arrivée de l’administration Bush et l’attaque du 11 septembre: « Nous avons tous l’impression, dans le gouvernement, que la Chine a été sauvée par l’attaque du 11 septembre 2001. » L’idée était que la montée des sentiments anti-chinois pendant la période était telle qu’il semblait dramatiquement logique d’en attendre la possibilité d’un conflit. « Nous avons l’impression que ce phénomène recommence. »

Nous avions récemment rappelé ce phénomène de l’année 2001 dans un récent (16 avril 2005) F&C. Nous citions notamment un passage de de defensa (papier) du 10 mai 2001, très caractéristique de l’époque. Le voici:

« Le 19 avril [2001], dans ‘The Spectator’, le journaliste britannique John Laughland rapportait, avec une frayeur et une indignation qu’il ne dissimulait pas, l’hystérie anti-chinoise qui transparaissait dans un séminaire washingtonien de haut vol dont il rapportait le climat, où se trouvaient des ‘scholars’-stratèges prestigieux de l’establishment washingtonien. L’un d’entre eux, que Laughland qualifie de “highy-influential American decision-maker : in fact, it sait ‘Distinguished scholar’ on his business card”, alors à la tribune, s’exclamait (nous conservons la langue originale, c’est plus sûr) : “Take ‘em out ! We took out the Soviets, we can take out the Chicoms !”; pour expliquer un peu plus loin les avantages d’un conflit préventif (“Si nous attendons 5 ans, ils seront plus puissants”). Un peu plus tard, discutant avec l’orateur, Laughland lui faisait remarquer les risques d’une confrontation avec la Chine, puisqu’il semblait qu’on envisageât cela d’un cœur léger : “Cela pourrait être un peu risqué, non? Je veux dire, ils pourraient perdre un million d’hommes, il leur en resterait 999.” La réponse (avec l’accent allemand, note Laughland, “comme le docteur Strangelove”) fut sans appel : “Jahn, si nous lançons une attaque thermo-nucléaire sur la Chine, nous en liquiderons plusieurs centaines de millions, pas un seul million”. »


Mis en ligne le 7 mai 2005 à 13H30

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