Le scoop magique du prof BHO, ou la chasse au référendum perdu

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Le scoop magique du prof BHO, ou la chasse au référendum perdu

Certes, personne n’en fait des gorges chaudes parce qu’un président du Monde de si belle allure, et qui passe son temps à ne pas vous faire perdre le votre, ça se respecte. Il s’avère, en effet, que la tournée européenne du président Barack H. Obama, professeur de Droit à l’Université de Chicago, constituait une tournée de haute pédagogie déguisée pour ne pas nous offenser. Obama ne nous prend pas pour des cons, non, il s'en fout ; car, comme l’on sait, «BHO s’avère finalement être une créature de communication, c’est-à-dire un non-être lorsqu’il s’agit d’agir intellectuellement, indifférent à la politique et à l’histoire, attentif à la seule représentation où il excelle, – c’est-à-dire qu’il croit à ce qu’il dit mais ne comprend rien à ce qu’il dit, et d’ailleurs il s’en fout royalement» (voir le 27 mars 2014).

Celui de Bruxelles, de discours, n’a guère été lu ni encore moins précisément écouté parce que, décidément, le personnage à lui seul suffit à nous inspirer. Heureusement, certains ont fait le travail que nous avons négligé de faire. Antiwar.com signalait le 26 mars 2014 l’affirmation très hollywoodienne d’Obama, jugeant la sécession de la Crimée bien pire que la guerre en Irak, et ce jugement époustouflant asséné sans la moindre hésitation. La démonstration est éclairante, d’ailleurs plus sur Obama que sur la Crimée ou l’Irak. Puis Russia Today, cette officine de propagande et de mensonge que l’on connaît bien, a pris connaissance, lecture faite, d’un fait extraordinaire qui nous avait échappé : les aventures d’un référendum passé inaperçu et comme une lettre à la poste au Kosovo, et dont nous avions perdu la trace, entre une campagne de bombardement de l’OTAN et une indépendance bien méritée... RT nous fait l’historique de la démonstration encxore plus magique que magistrale du professeur de Droit de Chicago devenu POTUS, puis nous donne la réaction d’un historien (le 27 mars 2014). La presse-Système est jusqu’ici restée discrète à propos de cette mésaventure.

«... He lashed out at Russia for “violation of international law, its assault on Ukraine’s sovereignty and territorial integrity.” Obama recalled the conflict around Kosovo and NATO’s involvement, making a counter-argument to Russia officials’ statements, in which they cited Kosovo independence from Serbia in 2008 as the precedent. He said: “And Kosovo only left Serbia after a referendum was organized not outside the boundaries of international law, but in careful cooperation with the United Nations and with Kosovo’s neighbors. None of that even came close to happening in Crimea.”

»In fact, “none of that even came close to happening” in Kosovo either. [...]

«“I honestly don’t know what President Obama is talking about,” Serbian historian Nebojsa Malic told RT. “There was never such a referendum. It never took place. It did not exist. I am completely baffled.”

» Speaking to RT, Nebojsa Malic suggested that it could be the case that Obama’s speechwriter just “mistook the non-existent referendum in Kosovo with the referendum in Montenegro that took place in 2006.” “If that is the referendum they were referring to, first of all, it is just baffling that they can’t tell apart Kosovo and Montenegro. Secondly, that is not exactly a paragon of democracy in international laws either,” Malic said, stressing that that referendum was held under “very murky circumstances when people were being bought openly.” “I am really not sure what sort of point they were trying to make, but you can’t just make up your own facts to boost your own argument. That is ridiculous,” he concluded.»

Il y a des mensonges bénins et des mensonges bénis, des mensonges utiles, des mensonges diplomatiques, des mensonges compatissants, des mensonges par lassitude, des mensonges pour tromper... Eux, rien de tout cela. Ce sont des mensonges par indifférence au sens des choses et qui sentent la mort de l’esprit, des mensonges pue-la-mort, – comme tout ce qu’ils touchent, sans qu’ils s’en aperçoivent tant ils ne savent pas ce qu’ils font.


Mis en ligne le 28 mars 2014 à 13H52

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