Le général et le vice-président

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Les signes s’accumulent aux USA, selon lesquels on peut annoncer que la guerre en Irak est en train de devenir une crise majeure aux USA. L’un des plus notables est celui de la prise de position du commandant en chef de théâtre de la zone, le général Abizaid, qui a directement contredit le vice-président Cheney hier vendredi, lors d’une audition au Congrès.

Parmi d’autres, le Guardian rapporte cette incartade extraordinaire, que Abizaid n’a même pas tenté de dissimuler, dans une intervention à l’intention à l’égard des sénateurs, quyi est également extraordinaire (« I'm sure you'll forgive me from criticising the vice-president »)

Voici le passage concernant cet incident :

« The most senior American commander in the Middle East yesterday directly contradicted Vice-President Dick Cheney's claim that the Iraqi insurgency was in its “last throes”, telling a highly charged Senate hearing that there were more foreign fighters in Iraq now than there were six months ago.

» General John Abizaid told the Senate armed services committee that the insurgency was as strong as it was at the start of the year and said the military did not want “to paint a rosy picture”.

» “I'm sure you'll forgive me from criticising the vice-president,” he added in a tense session, during which the defence secretary, Donald Rumsfeld, clashed repeatedly with senators and heard another call for his resignation from the senior Democrat Edward Kennedy. »

Cet affrontement en Commission sénatoriale mesure la tension extraordinaire régnant actuellement à Washington. Répétons-le, la guerre irakienne est en train de devenir une crise américaine majeure.

L'incident montre égalemet que le désordre est en train de gagner l'administration et la hiérarchie militaire. Devant les évidences de la situation, les officiers généraux n'hésitent plus à contredire publiquement leur hiérarchie civile, conscients du fait que, désormais, ce qui va compter c'est l'attitude qu'on soutient à l'égard de la réalité de la situation en Irak, et plus le respect de la hiérarhie de l'administration.


Mis en ligne le 25 juin 2005 à 18H00