La manufacture de NOTRE terreur

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La manufacture de NOTRE terreur

A nouveau sonnent les trompettes de la guerre, à nouveau celle supposée et envisagée des USA contre la Corée du Nord (c’est au moins la troisième alerte du genre sur ce seul segment belliciste, l’un parmi les très-nombreux dont disposent Washington D.C. et ses guerriers de communication). On a noté particulièrement les déclarations de Lindsay Graham, sénateur de la Caroline du Sud et qu’on a l’habitude voir en duo avec John McCain (ou “avait”, si la malade de McCain conduit finalement à son retrait). Ces déclarations rejoignent un schéma de pensée très particulier, très courant dans le système belliciste de l’américanisme post-Guerre froide et déjà illustré par la fameuse intervention de Madeleine Albright, alors secrétaire d’État ; on lui faisait remarquer que les sanctions de l’ONU (lire : US) contre l’Irak avaient causé la mort de plus de 500.000 nouveau-nés et on lui demandait alors, disons si “le jeu en valait la chandelle”, et Albright répondant positivement...

(Ensuite, elle chicana puis exprima ses regrets, comme le rappelle son Wikipédia : « On May 12, 1996, Albright defended UN sanctions against Iraq on a 60 Minutes segment in which Lesley Stahl asked her “We have heard that half a million children have died. I mean, that's more children than died in Hiroshima. And, you know, is the price worth it?” and Albright replied, “We think the price is worth it.” Albright later criticized Stahl’s segment as “amount[ing] to Iraqi propaganda”; said that her question was a loaded question; wrote “I had fallen into a trap and said something I did not mean”; and regretted coming “across as cold-blooded and cruel”. Sanctions critics took Albright’s failure to reframe the question as confirmation of the statistic. The segment won an Emmy Award. »)

Graham développe par avance la même théorie du“the-price-is-worth it”, à propos de milliers de morts possibles sinon probables dont on comprend bien qu’une part substantielle serait faite de civils, qu’une attaque US contre la Corée du Nord pourrait causer, – et, cela est bien précisé, en Corée du Nord et pas aux USA. Le ton de Graham est à la fois ferme et plein d’une humanité militante ; il est manifeste que cet homme est un chevalier de la cause du Bien ... « Ils ont tort, [ceux qui n’y croient pas]. Il y a bien une option militaire pour détruire le programme [nucléaire, armes balistiques] de la Corée du Nord, et la Corée du Nord elle-même. S’il faut faire une guerre pour stopper [Kim Jong Un], nous la ferons et elle aura lieu là-bas [en Corée du Nord]. Si des milliers de gens doivent mourir, ils mourront là-bas et pas ici, chez nous. Il [le président Trump] me l’a dit clairement et droitement. »

Même si elle n’est pas la première, même s’il y a eu d’autres alertes de la même sorte concernant d’autres pays, cette alerte dans la crise de Corée du Nord réactive une fois de plus le spectre d’un conflit conventionnel de haut niveau avec des risques considérables de montée aux extrêmes, d’escalade très rapide. L’une des causes principales d’une telle possibilité d’escalade est que, quelle que soit la supériorité US sur la Corée du Nord, il reste que la Corée du Nord possède une artillerie très puissante sur sa frontière, capable de dévaster la capitale sud-coréenne Séoul, très proche de cette frontière, et donc de faire très vite dégénérer le conflit. Dans la logique de ces crises existe évidemment, au niveau de la communication, le risque suprême de l’emploi d’armes nucléaires qui renvoie, dans son historique et dans sa philosophie, à un domaine de l’extrémisme scientifique où la survie de l’espèce est complètement en jeu.

Même s’il a toujours existé, notamment “continué à exister” depuis la fin de la Guerre froide, ce n’est à notre avis qu’assez récemment que ce “risque suprême de l’emploi de d’armes nucléaires” est réapparu dans la perception et dans la communication, sinon dans la méditation ouverte de certains, – essentiellement les antiguerres et les antiSystème, – d’une façon extrêmement pressante et préoccupée. Effectivement, c’est à notre sens la crise ukrainienne qui, avec le risque géographique, opérationnel et psychologique d’affrontement direct entre la Russie et l’OTAN (les USA), a réactivé cette perception à son niveau le plus aigu depuis très longtemps. En fait, cette réactivation de la communication sur le risque nucléaire est essentiellement due à la possession par les deux adversaires d’armes nucléaires, et c’est bien aussi le cas avec la Corée du Nord, quel que soit le degré de sophistication de l’arsenal nord-coréen ; à cet égard, comme à tant d’autres, il suffit que les généraux, les journalistes de la presseSystème et quelques Lindsay Graham de fortune et de profession soient persuadés de la chose pour qu’il en soit ainsi, pour qu’on fasse de la Corée du Nord une puissance nucléaire de premier degré.

En réalité, le fait n’est pas que nous entrions dans une situation véritablement plus dangereuse mais plutôt que nous rejoignions une des obsessions centrales du système de l’américanisme. Cette obsession est faite de multiples facteurs qui se complètent et se renforcent : existence de l’Ennemi extérieur, charge morale négative sinon diabolique de cet Ennemi extérieur, immense capacité morale et technologique de l’exceptionnalisme américaniste pour liquider cet Ennemi extérieur, – Ennemi des USA, certes, mais en vérité Ennemi du genre humain et du Bien en général. Nous parlons là de vérités révélées, de type religieux, qui n’exigent ni démonstration, ni argumentation ; elles sont d’une telle puissance qu’elles ont imprimé des traits caractéristiques dans la psychologie des élites du système de l’américanisme, – depuis, étendues aux élites du système de la globalisation, tout cela sous la supervision ou sous l’influence du Système, – nous voulons parler de l’inculpabilité et de l’indéfectibilité.

Cette possibilité de l’extrême de l’anéantissement que serait un conflit nucléaire existe bien entendu depuis quasiment deux tiersd de siècle, et elle est constamment examinée, évaluée, planifiée, etc. La différence entre l’époque de la Guerre Froide et l’époque courante est que ce danger, ce risque suprême qui semblait pouvoir aller durant la Guerre Froide jusqu’à l’extrême de l’inversion de réconcilier temporairement les deux ennemis potentiels pour écarter une annihilation réciproque, se sont dilués dans l’extraordinaire déconstruction de la réalité, et dans sa substitution par un simulacre qui fabrique des narrative surréalistes et des situations complètement faussaires. Ainsi est-il donné libre cours à diverses forces, à divers individus, etc. , à un déchaînement de rhétorique provocante qui ne tient plus aucun compte du risque nucléaire. De même, nous avons perdu le sens absolument catastrophique de tout ce qui est lié à la guerre nucléaire, et la communication écarte tout bon sens en même temps qu’elle annihile la mémoire morale et l’expérience professionnelle au profit (!) de risques insensés dans le domaine de la posture, du discours, de la provocation verbale.

Dans ce cadre qui est le nôtre aujourd’hui, où des forces d’une puissance inimaginable agissent sur la psychologie pour pousser vers des affirmations, des imprécations et des engagements dont rien de la dangerosité n’est apprécié, un rappel de la situation générale de la planification des guerres nucléaires durant la Guerre Froide constitue une source précieuse pour tenter de ramener à la vérité-de-situation du risque de guerre nucléaire. C’est dans ce courant que se place le livre dont le titre joue sur le fameux acronyme de Mutual Assured Destruction : “From MAD to Madness – Inside Pentagon Nuclear War Planning”, réunissant les notes, commentaires et mémoires de Paul H. Johnstone, analyste principal au Groupe d’Analyse Stratégique du Pentagone ; le livre est publié sous la direction de la fille de l’auteur (décédé), Diana Johnstone, commentatrice et activiste antiguerre qui signe l’introduction. (Avec un avant-propos de Paul Craig Roberts, “From MAD to Madness” a été publié au début de cette année. Il a déjà trouvé la voie d’une publication en traduction italienne et il serait bienvenu qu’il en trouve une en français et une en allemand, pour contribuer à une nécessaire prise de conscience en Europe de ce risque nucléaire.)

Cette démarche, qui est présentée ci-dessous dans une interview de Diana Johnstone, rejoint une documentation d’une importance fondamentale sur le monde de la planification de la guerre nucléaire, cette effrayante théorisation de l’anéantissement qui s’est développée durant la Guerre Froide, au Pentagone, et aussi dans les services de ce qui fut le Strategic Air Command complètement marqué par la folie de la destruction du Général Curtiss LeMay. Daniel Ellsberg en a donné des aperçus et l’on peut également consulter le livre de James Carroll, “The House of War” (comme Johnstone est fille devenue activiste antiguerre d’un analyste du Pentagone, Carroll est fils devenu activiste antiguerre d’un général de l’USAF, créateur de la DIA en 1961). Cette documentation générale donne la sensation de se trouver, avec toutes ces matières tournant autour du Pentagone perçu comme une entité, et de la pratique de la planification de la guerre nucléaire, face à un phénomène bureaucratique gigantesque et d’essence diabolique dispensant une influence à mesure, hors de tout contrôle possible, et dans un état constant de préparation de l’Ultime Destruction.

Notre époque a perdu de vue cette vérité-de-situation qui se poursuit, qui ne cesse de se raffiner, et qui constitue la menace opérationnelle de la destruction finale constamment mise à jour opérationnellement. La mainmise du système de la communication sur la politique et sur la stratégie dissimule ce formidable phénomène et réduit à néant toute expérience, sinon toute conscience du risque formidable qui ne cesse de se développer à cause des pressions et de l’influence à la fois exercées sur les psychologiques et relayées par elles, d’individualité diverses qui n’ont pas elles-mêmes d’intentions prédatrices fondamentales.

Diana Johnstone cite dans son interview le cas de Paul Nitze, un des dirigeants de la communauté de sécurité nationale les plus importants par ses fonctions successives et son influence durant la Guerre Froide. Son père le connaissait bien, l’estimait et le jugeait sympathique, et il ne cessait de s’étonner de voir « une personne aussi cultivée que Nitze [...] si aveugle sur l'Union soviétique... » Aujourd’hui, nous sommes à l’étage complètement en-dessous, dans le cloaque de la démence où la seule issue est la psychiatrie, comme le dit encore Diana Johnstone à propos du Russiagate : « Eh bien, je ne suis pas psychiatre, mais vu d'ici en Europe, ce qui se passe est incroyable. Je viens de voir l'interview de Tucker Carlson avec Max Boot sur Fox News. Ce néoconservateur délirant de haine anti-russe est membre du CFR [Council of Foreign Relations], autrefois un cénacle de l’élite, alors qu'il devrait être sous traitement psychiatrique... »


 Tout cela pour terminer, pour conclure que tout ce qui peut rappeler l’existence de cette terrifiante force d’influence qui brouille et bouleverse les psychologies jusqu’à envisager des perspectives de destruction totale, tout ce qui peut nous convaincre de son existence sans cesse renforcée, constitue un appoint capital pour bien comprendre le poids écrasant des enjeux de cette époque folle que nous vivons. L’interview de Diana Johnstone, ci-dessous, est une partie, en traduction française, d’un ensemble venu du site ConsortiumNews. L’interview a été réalisée par Daniel Bernstein.

dedefensa.org

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Au coeur de la terreur nucléaire planifiée

Daniel Bernstein: « Vous venez de sortir un livre incroyablement important intitulé “From Mad to Madness: Inside the Pentagon's Nuclear War Planning Machine”. Votre père, Paul H. Johnstone, était analyste principal du Groupe d'évaluation des armes stratégiques au Pentagone. Vous avez repris les mémoires et commentaires qu'il a écrits sur le sujet. Lorsque Daniel Ellsberg a publié les Pentagon Papers, il a fait une chose d’une énorme importance. Mais ce n'est pas lui qui a écrit les Pentagon Papers, ils l'ont été par des planificateurs de la guerre. Votre père en était l'un des co-auteurs. Pouvez-vous décrire le travail de votre père pour le Pentagone? »

Diana Johnstone : « Un projet qu’il avait initié s’appelait “les études d'incidents critiques”, qui visait à informer les dirigeants sur le vrai déroulement de situations de crise, qui échappent aux prévisions. Deux de ces études de crise sont dans le livre, l'une porte sur le Laos et l'autre sur la crise de Berlin. Fait intéressant, la sécurité était tellement draconienne qu’il n’avait plus accès à ses propres analyses, et a dû les réécrire de mémoire. Fondamentalement, son idée était d'essayer d'éduquer ces dirigeants sur les incertitudes liées à leurs décisions.

» Voyez-vous, le Pentagone dresse des plans d’intervention militaire en tous genres, pour répondre aux crises théoriques, mais les dirigeants n’ont le temps de lire que des résumés, qui essaient généralement de présenter un côté positif et de faire valoir que “en tout cas, les Etats-Unis seront victorieux”. En fait, les dirigeants au sommet ne comprennent pas très bien vers quoi ils risquent d'entraîner le pays. Les Pentagon Papers étaient une telle étude commandée par Robert McNamara pour tenter de déterminer comment diable étions-nous entrés dans ce bourbier au Vietnam. Ainsi, alors que les Pentagon Papers étaient une révélation majeure pour le public, l'élite dirigeante savait déjà qu'elle ne pouvait pas gagner cette guerre. Cela ne l’a pas empêchée de continuer pendant quelques années encore. »

Daniel Bernstein: « Vous écrivez dans le livre: “Théoriser sur la guerre nucléaire était une sorte d'exercice de virtuose dans la création d'un monde imaginaire dans lequel toutes les déclarations doivent être cohérentes les unes avec les autres, mais rien ne doit être cohérent avec la réalité, car il n'y avait aucune réalité pour les valider”. »

Diana Johnstone : « C’est la description par mon père de ce qu'ils faisaient. Il en était évidemment plus conscient que la plupart de ses collègues. Il connaissait bien Paul Nitze qu’il trouvait personnellement sympathique. Mais il ne comprenait pas comment une personne aussi cultivée que Nitze pouvait être si aveugle sur l'Union Soviétique, en pensant qu'ils voulaient sans cesse nous attaquer.

» Aujourd'hui, nous voyons la même mentalité, des gens apparemment intelligents qui sont totalement paranoïaques envers la Russie. Vous savez, le mouvement contre la guerre pensait avoir appris quelque chose du Vietnam, mais c’est le Parti de la Guerre qui a appris à bien contrôler l’opposition. Aujourd’hui il n'y a plus d'opposition sérieuse à la guerre. »

Daniel Bernstein: « Un des points importants soulignés dans votre livre est que, quoiqu'en disent les analystes, une guerre nucléaire entraîne une destruction mutuelle. »

Diana Johnstone : « Parfois, les analystes l’ont reconnu dans le passé mais la planification continue. C'est de la folie. L'irréalisme de ce qui se passe au Pentagone trouve sa contrepartie dans à l'irréalisme que l'on constate maintenant dans les milieux dirigeants à Washington. Il y a la folie de la planification de guerre au Pentagone: “Nous avons ces nouvelles armes merveilleuses, maintenant décidons comment les utiliser”. Et en même temps, une folie croissante a pris possession de la classe politique qui dit: “Ouais, génial, on y va !”

» C'est une situation incroyablement dangereuse et les gens semblent endormis. Nous avons vu des milliers de femmes dans les rues pour protester contre une remarque que Trump avait fait il y a onze ans, mais on ne dit rien pour empêcher que le monde n'explose d'une minute à l'autre. Il me semble qu'il y a une absence de priorités aux États-Unis chez ceux qui gardent un peu de santé morale. »

Daniel Bernstein: « La première partie de votre livre est intitulée “The World of Target Planning”.

Diana Johnstone : « Cela a commencé dans la Deuxième Guerre mondiale. A l’origine de sa carrière, mon père travaillait au ministère de l'Agriculture avec Henry Wallace, c’était le cœur du New Deal, ce qui comptait était d’aider les gens à vivre bien dans la paix. Après 1941, Wallace et mon père se trouvaient dans la guerre économique contre l’ennemi. Le pays n’en est jamais sorti.

» La religion des États-Unis est devenue la destruction totale de l'ennemi. Avec nous, c'est toujours la capitulation inconditionnelle. Il ne suffit pas de vaincre un ennemi, il faut le détruire. Ceci est étroitement lié à la possession d'armes nucléaires, à l'idée de destruction totale plutôt qu'à une simple défaite. Ca fait partie de l'extrême arrogance intégrée dans la culture américaine : nous ne devons jamais perdre, nous devons toujours gagner. […]

» Des études très importantes sur les bombardements stratégiques au cours de la Seconde Guerre mondiale ont conclu que ce n'était pas le bombardement stratégique qui a gagné la guerre. Cependant, ce mythe a été perpétué jusqu'à nos jours, que le bombardement stratégique gagne des guerres. Cela continue parce que l'armée de l'air a besoin de beaucoup d'argent pour continuer son business.

» Au cours de la guerre du Vietnam, la question fut posée aux experts quant à savoir quel serait l'effet d'un bombardement du Nord. Ils ont conclu qu'il ne ferait que “ressouder l'ennemi contre nous”. Mais la Force aérienne voulait bombarder et a obtenu gain de cause. Ils voulaient participer à l'action. La politique de Washington joue un rôle très important dans le déclenchement de ces guerres. Donc, même lorsque les services de renseignement arrivent à produire quelque chose qui a du sens, c'est généralement ignoré.

» Tout cela semblait diminuer un peu avec la reconnaissance de la notion de “destruction mutuelle assurée”. Le problème est que, depuis l'effondrement de l'Union soviétique, l'arrogance des États-Unis – qui a fait que Truman, par exemple, a décidé de larguer la bombe atomique sur le Japon après que le Japon ait déjà été vaincu – est de retour, de plus en plus radicale.

» Lorsque Poutine, en 2007, a déclaré qu'il voulait un monde multipolaire plutôt qu'un monde unipolaire, alors la Russie et Poutine sont devenus l'ennemi. De plus, nous avons Dieu et le dollar de notre côté et nous pouvons faire n'importe quoi. Au cours de la guerre froide, il y avait une certaine prudence au sommet, chez Eisenhower et Kennedy. Aujourd'hui, toute prudence s'est évaporée. Quelqu'un comme Steven Cohen, par exemple, un authentique expert sur la Russie, est effectivement marginalisé parce qu'il n'est pas sur la ligne anti-russe.  Quand le Président élu semble vouloir faire la paix avec Poutine, il est traité par les médias, les services de renseignement et même des membres de son propre parti comme un traitre en puissance. »

Daniel Bernstein: « Il existe une section dans votre livre intitulé “Imagining Doomsday”, qui décrit les efforts du Weapons Systems Evaluation Group pour étudier les implications des retombées radioactives. J'imagine qu'ils reviennent maintenant sur ces choses, c'est l'information qu'ils doivent avoir. »

Diana Johnstone : « Eh bien, on suppose qu'ils sont en train de revoir les armes pour les rendre plus puissants et moins radioactives. Toutes ces activités sont liées à la mise en place d'un “bouclier” en Europe de l'Est, destiné à donner aux États-Unis une capacité de première frappe. Contrairement à ce qu’on prétend, le bouclier n'est pas destiné à nous protéger de l'agression russe, il est censé nous protéger contre les représailles russes. Ça ne marchera pas, mais c'est la dernière illusion. »