BHO, agent électoral de Trump ?

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BHO, agent électoral de Trump ?

Obama a créé une surprise au sommet du G7 ; ou plutôt en marge du sommet, dans la déclaration qu’il a faite. En plus des banalités habituelles et sans le moindre intérêt, on trouve quelques phrases sur la candidature de Donald Trump, pour la dénoncer, et pour annoncer que les autres glorieux leaders du G7 la dénoncent également. Cette unanimité est du pain béni pour Trump qui va pouvoir encore renforcer, en capitalisant sur la détestation universelle que les peuples manifestent à “nos glorieux leaders”, sa position d’antiSystème à très peu de frais. C’est ce que signale ZeroHedge.com, dans sa nouvelle du 26 mai.

Par contre, Obama a assuré que Hillary Clinton et Bernie Sanders, les deux prétendants à la désignation démocrate, feraient de l’excellent boulot, et, laisse-t-il sous-entendre ou comprenons-nous mal, qu'ils sont tous deux “acceptables” pour les “glorieux leaders”. Curieux enchaînement, 1) au moment ou Hillary “Crooke” Clinton prend une énorme patate de la part du département d’État, et 2) où Sanders ne cesse de montrer une attitude de plus en plus agressive vis-à-vis de l’establishment de son parti et de dénoncer les manœuvres illégales de Clinton contre lui. On voit mal dans quelle mesure le fait qu’Obama les mette tous deux dans le même sac en concluant qu’“ils s’orientent tous deux dans la même direction”, puisse satisfaire quiconque chez les démocrates, Clinton elle-même, les partisans de Sanders qui veulent à tout pris construire une candidature antiSystème, etc.

L’un dans l’autre, on s’interrogera donc sur l’intérêt de cette “annonce-surprise” qui n’était nullement obligatoire pour Obama, et qui met à peu près tout le monde dans l’embarras sans apporter la moindre aide à quiconque, sinon à celui contre lequel le monde entier est censé se liguer. Cette interférence dans les affaires intérieures US encouragée et relayée par le président en exercice est une originalité pittoresque qui devrait ajouter au chaos de la colère des électeurs US, cela qui ne peut que ravir Trump. Y a-t-il une manœuvre tordue chez Obama dans cette déclaration ? Comme d’habitude, nous opterons pour l’explication alternative et la plus simple de l’ignorance complète de la vérité-de-situation de nos dirigeants qui « ne voient rien venir, [qui] répondent à un coup dur par une posture qui les expose à un coup encore plus dur ». (Ou bien, comme d'habitude, Obama s'en fout et s'amuse-t-il à alimenter le chaos, habité par un secret penchant pour Trump.)

« While the G7 summit in Japan continued to press well-known themes, with the general consensus being that world leaders would continue pushing against competitive FX devaluations (a jab pointed once again at Japan as suggested by this weekend's meeting of finance ministers and central bankers), Merkel adding that there is hardly any leeway left for monetary policy and Abe saving some face by adding that the G7 agreed the global economy is facing big risks, the biggest surprise out of this latest statement was Obama's comments on Donald Trump.

» In a statement to the press, Obama said that world leaders are “rattled” by Republican nominee Donald Trump’s public statements. “They are paying very close attention to this election,” the president told reporters. “I think it’s fair to say they are surprised by the Republican nominee. They are not sure how seriously to take some of his pronouncements, but they are rattled by it.” Obama added that Republican nominee has displayed “ignorance of international affairs or a cavalier attitude or an interest in tweets and headlines rather than thinking through what is required” to keep the world safe. On the other hand, Obama confirmed that both Hillary Clinton and Bernie Sanders would be a continuation of the status quo by saying “both pointing in the same direction” with policy proposals. “I guarantee you that the eventual nominee sure wishes it were over now because this is a grind. It’s hard.”

» And as has been repeatedly the case, in further bracketing Trump as not only an anti US establishment candidate, but one who is disliked by the entire global community, Obama likely just earned the New York billionaire some more votes; it will also provide Trump with further ammo to push his own specific policy agenda. »

 

Mis en ligne le 26 mai 2016 à 14H02

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