Prière du ministre russe : n’arrêtez surtout pas les sanctions !

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Prière du ministre russe : n’arrêtez surtout pas les sanctions !

... Dans tous les cas, pas trop vite, hein ! C’est la prière du ministre russe Igor Chouvalov, adjoint au Premier ministre chargé de l’économie. Il demande que les sanctions du bloc BAO contre la Russie ne soient pas trop vite levées, car ce serait la pire des choses. Si les sanctions tiennent suffisamment longtemps, elles vont constituer un incitatif irrésistible pour forcer la Russie à une modernisation industrielle, agricole et financière qui renforcera notablement ce pays. Quand on vous dit que le bloc BAO, qui conduit notre civilisation avec saint-Obama en tête de la procession, œuvre pour le bien-être de tous dans le monde, on ne sollicite pas vraiment la vérité.

C’est Russia Insider (RI) qui, le 30 octobre 2014, reprend des extraits d’une interview de Chouvalov par Nikolai Petro, de Russia Direct, en marge de la réunion du Club Valdaï, à Sotchi.

«Russian First Deputy Prime Minister Igor Shuvalov put forward the view that, if they last long enough, Western sanctions will be an impetus for modernization. The very worst thing that the West could do now is to lift sanctions quickly. This would have the short-term effect of telling government officials and the heads of state enterprises that they need do nothing to change.

»Russia would be caught in a more stringent liquidity crunch, as it waited for the end of sanctions to take effect, but still could not obtain credit cheaply or quickly. Shuvalov therefore concluded that, “the sooner sanctions are lifted, the worse for Russian modernization.”

»He went on to list several reasons why conditions are now optimal for Russian modernization: Falling gas prices are forcing Russian producers to be more productive; sanctions are forcing Russian companies to search for new sources of international funding at a time when the emerging economies have more cash liquidity than their Western counterparts; low debt and high cash reserves means that Russian investment programs can continue without foreign borrowing – at most, he said, if further sanctions are imposed, Russia will delay full implementation of current programs for two years...»

• RI attire également notre attention sur les dernières lignes de cet extrait, où Chouvalov rapporte un échange de propos entre Poutine et le vice-président US Biden, il y a quelques années. Biden, toujours franc du collier dans ses affirmations, avait dit à Poutine que la Russie était trop faible pour assurer le leadership mondial ; Poutine lui avait répliqué qu’elle était bien assez forte pour qu’aucun leadership mondial ne puisse s’affirmer sans son accord...

«Shuvalov concluded by telling us of a discussion that Putin allegedly had with U.S. vice president Joe Biden several years ago. Apparently, Biden had just told Putin that Russia was simply too weak to compete for global leadership. Putin replied that, while Russia might not be strong enough to compete for global leadership, Biden might reflect on the fact that Russia will still be strong enough to determine who that leader will be.»


Mis en ligne le 30 octobre 2014 à 11H41